Titre : |
Du bon usage de la distance chez les sauvageons |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Azouz Begag, Auteur ; Reynald Rossini, Auteur |
Editeur : |
Seuil |
Année de publication : |
1999 |
Importance : |
226 pages |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-02-037491-0 |
Langues : |
Français (fre) |
Sommaire : |
Préambule, 9
La mobilité-fluidité urbaine comme panacée, 11
De la mobilité à la rouille, 14
PREMIÈRE PARTIE – ÊTRES HUMAINS DANS LES BUS
1 - Violences dans les bus, 23
Les « gremlins », 26
Sentiment d'insécurité et effet-amplitude, 28
La part des quartiers sensibles dans l’insécurité, 32
Desserte des quartiers sensibles et « aménagements » internes du réseau, 41
Les tentations de rupture, 44
2 - La présence éducative comme unique solution, 47
Chronologie, 47
Prévention-pédagogie, 51
Les limites de la répression, 52
Définitions de mission, 54
Nous sommes là pour « travailler », pas pour « aider », 57
Confusion sur le nombre et le rôle, 61
Réactions, 63
3 - De la médiation ethnique, 71
Distances ethniques et affectives, 75
Racisme, 83
Médiateur, un « vrai métier », 87
Les AMIS de Lyon, 89
Le seuil de médiation, 91
Les cas d’implication forcée, 93
Présence dissuasive, 94
L’uniforme, 96
Susceptibilités et risques du métier, 98
Services de nuit, 102
Usure de la mission à moyen terme, 105
4 - La pédagogie de la civilité, 107
Reconnaissance et confiance, 109
Prolongements, 113
Enrichissements, 118
Effets régulateurs, 120
Évaluation commerciale, 123
Conclusion
DEUXIÈME PARTIE – DISTANCE ET SENTIMENT D’EXCLUSION DANS LES QUARTIERS SENSIBLES
1 - Le proche et le lointain pour les habitants, 133
2 - Images de quartiers, 139
Description des lieux. Critères de valorisation, 140
Référents hygiéniques ou discours sur la « dignité des lieux », 145
Quartier ouvert, ville close, 148
Éléments de distinction spatiale, 150
L’espace de « l’habiter », l’appartement, 153
L’espace pragmatique, 156
3 - Proximités et solidarités de voisinage, 161
Les jours normaux, 161
Les grands jours, 164
4 - Mobilités et stratégies sociales, 169
La distance (le lointain) est rarement invoquée comme handicap, 169
Quand la distance symbolique est invoquée stratégiquement, 171
Les temps et les sens des sorties, 174
Mobilités échappatoires : distances et secret, 180
Lieux de filles, lieux de garçons. La proximité handicape les filles, 184
5 - Désordres sociaux et fermeture du quartier, 189
Insécurité et repli social, 189
Délinquance au pied de l’immeuble, 193
6 - La langue est une adresse, 198
Du point de vue du groupe, 198
Du point de vue de l’individu, 202
Conclusion, 207
Elle part, elle part la banlieue, 207
|
4° de Couverture : |
La « distance » qui sépare les quartiers sensibles du reste de la ville élargit le fossé. Il ne s’agit pas de la distance géométrique qui, elle, grâce aux développements des transports collectifs a tendance à régresser et favoriser leur intégration physique. Il s’agit de la distance mentale, celle dont parlent les habitants. Progressivement, en effet, les quartiers sensibles sont devenus des ultimes refuges, et depuis une génération la mise à distance des jeunes qui les habitent a nourri chez beaucoup une culture de rouilleur-de-pied-d’immeuble.
Ils jouent et se jouent des distances. Tout ce qui n’est pas d’« ici » apparaît « loin » et finit même par être rejeté. Des bus sont caillassés, incendiés. Même les pompiers sont agressés.
Quelles réponses sociales, quand on sait que la notion de sanction n’a plus prise sur certains jeunes dès lors qu’ils investissent en bande les espaces publics ? Leur distance vis-à-vis des règles de la société les place hors jeu. Dans les quartiers, on les appelle les gremlins ou la caillera (la racaille), au ministère de l'Intérieur, les sauvageons. Ils sont nés et ont grandi à distance de la ville, entre semblables, là où l’éloignement n’est pas un concept inconnu.
Un essai utile aux débats d’actualité sur l'éloignement
des jeunes délinquants, la proximité des services publics. |
Du bon usage de la distance chez les sauvageons [texte imprimé] / Azouz Begag, Auteur ; Reynald Rossini, Auteur . - Seuil, 1999 . - 226 pages. ISBN : 978-2-02-037491-0 Langues : Français ( fre)
Sommaire : |
Préambule, 9
La mobilité-fluidité urbaine comme panacée, 11
De la mobilité à la rouille, 14
PREMIÈRE PARTIE – ÊTRES HUMAINS DANS LES BUS
1 - Violences dans les bus, 23
Les « gremlins », 26
Sentiment d'insécurité et effet-amplitude, 28
La part des quartiers sensibles dans l’insécurité, 32
Desserte des quartiers sensibles et « aménagements » internes du réseau, 41
Les tentations de rupture, 44
2 - La présence éducative comme unique solution, 47
Chronologie, 47
Prévention-pédagogie, 51
Les limites de la répression, 52
Définitions de mission, 54
Nous sommes là pour « travailler », pas pour « aider », 57
Confusion sur le nombre et le rôle, 61
Réactions, 63
3 - De la médiation ethnique, 71
Distances ethniques et affectives, 75
Racisme, 83
Médiateur, un « vrai métier », 87
Les AMIS de Lyon, 89
Le seuil de médiation, 91
Les cas d’implication forcée, 93
Présence dissuasive, 94
L’uniforme, 96
Susceptibilités et risques du métier, 98
Services de nuit, 102
Usure de la mission à moyen terme, 105
4 - La pédagogie de la civilité, 107
Reconnaissance et confiance, 109
Prolongements, 113
Enrichissements, 118
Effets régulateurs, 120
Évaluation commerciale, 123
Conclusion
DEUXIÈME PARTIE – DISTANCE ET SENTIMENT D’EXCLUSION DANS LES QUARTIERS SENSIBLES
1 - Le proche et le lointain pour les habitants, 133
2 - Images de quartiers, 139
Description des lieux. Critères de valorisation, 140
Référents hygiéniques ou discours sur la « dignité des lieux », 145
Quartier ouvert, ville close, 148
Éléments de distinction spatiale, 150
L’espace de « l’habiter », l’appartement, 153
L’espace pragmatique, 156
3 - Proximités et solidarités de voisinage, 161
Les jours normaux, 161
Les grands jours, 164
4 - Mobilités et stratégies sociales, 169
La distance (le lointain) est rarement invoquée comme handicap, 169
Quand la distance symbolique est invoquée stratégiquement, 171
Les temps et les sens des sorties, 174
Mobilités échappatoires : distances et secret, 180
Lieux de filles, lieux de garçons. La proximité handicape les filles, 184
5 - Désordres sociaux et fermeture du quartier, 189
Insécurité et repli social, 189
Délinquance au pied de l’immeuble, 193
6 - La langue est une adresse, 198
Du point de vue du groupe, 198
Du point de vue de l’individu, 202
Conclusion, 207
Elle part, elle part la banlieue, 207
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4° de Couverture : |
La « distance » qui sépare les quartiers sensibles du reste de la ville élargit le fossé. Il ne s’agit pas de la distance géométrique qui, elle, grâce aux développements des transports collectifs a tendance à régresser et favoriser leur intégration physique. Il s’agit de la distance mentale, celle dont parlent les habitants. Progressivement, en effet, les quartiers sensibles sont devenus des ultimes refuges, et depuis une génération la mise à distance des jeunes qui les habitent a nourri chez beaucoup une culture de rouilleur-de-pied-d’immeuble.
Ils jouent et se jouent des distances. Tout ce qui n’est pas d’« ici » apparaît « loin » et finit même par être rejeté. Des bus sont caillassés, incendiés. Même les pompiers sont agressés.
Quelles réponses sociales, quand on sait que la notion de sanction n’a plus prise sur certains jeunes dès lors qu’ils investissent en bande les espaces publics ? Leur distance vis-à-vis des règles de la société les place hors jeu. Dans les quartiers, on les appelle les gremlins ou la caillera (la racaille), au ministère de l'Intérieur, les sauvageons. Ils sont nés et ont grandi à distance de la ville, entre semblables, là où l’éloignement n’est pas un concept inconnu.
Un essai utile aux débats d’actualité sur l'éloignement
des jeunes délinquants, la proximité des services publics. |
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