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Auteur Emmanuel Faye |
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Heidegger, l'introduction du nazisme dans la philosophie / Emmanuel Faye
Titre : Heidegger, l'introduction du nazisme dans la philosophie Titre original : Autour des séminaires inédits de 1933-1935 Type de document : texte imprimé Auteurs : Emmanuel Faye, Auteur Editeur : Albin Michel Année de publication : 2005 Collection : Bibliothèque Albin Michel des idées Importance : 578 pages ISBN/ISSN/EAN : 978-2-226-14252-8 Langues : Français (fre) Sommaire :
Avant-Propos, 7
INTRODUCTION, 11
1. AVANT 1933 : LE RADICALISME DE HEIDEGGER, LA DESTRUCTION DE LA TRADITION PHILOSOPHIQUE ET L'APPEL DU NAZISME, 19
Les conférences de 1925 sur Le Combat présent pour une vision du monde historique, 24
Etre et temps : du moi individuel à la communauté de destin du peuple, 29
Heidegger, Becker, Clauss : monde environnant, communauté du peuple et doctrine raciale, 34
Heidegger et Rothacker: « philosophie de l'histoire » et « pensée de la race » dans le IIIe Reich, 39
Sur l'orientation politique d’Heidegger avant 1933, 53
La politique de recrutement universitaire d’Heidegger et son antisémitisme, 57
2. HEIDEGGER, LA « MISE AU PAS » ET LE NOUVEAU DROIT DES ÉTUDIANTS, 69
L'approbation par Heidegger de la nouvelle législation antisémite, 71
Le recteur Heidegger et l'introduction du principe du Führer à l'Université
Les nominations de Heidegger à Berlin et à Munich et sa réputation d'extrémisme politique, 80
L'action « contre l'esprit non allemand » et et le nouveau droit des étudiants, 84
3. LES CAMPS DE TRAVAIL, LA SANTÉ DU PEUPLE ET LA RACE DURE DANS LES CONFÉRENCES ET DISCOURS DES ANNÉES 1933-1934, 101
Le discours de rectorat du 27 mai 1933, 102
L'apologie des camps de travail et de la sélection, 108
La conférence de Heidelberg et l'exaltation de la race dure, 111
Heidegger, la santé du peuple et la médecine nazie, 113
La nazification du travail, du savoir et de la liberté, 117
L'apologie de la guerre, le combat « spirituel » et le culte des morts, 134
L'Allemagne secrète, la « vénération » et la triade hitlérienne du poète, du penseur et de l'action politique, 137
4. LES COURS DES ANNÉES 1933-1935 : DE LA QUESTION DE L’HOMME À L'AFFIRMATION DU PEUPLE ET DE LA RACE ALLEMANDE, 145
La transformation völkisch de la question de l'homme dans le cours du semestre d'été 1933, 147
L’enseignement de Descartes dans les universités allemandes ramené par Heidegger à une « déchéance spirituelle », 152
Le racisme de Heidegger et sa critique de la biologie dans le cours du semestre d'hiver 1933-1934, 158
L’identification völkisch du peuple et de la dans le cours du semestre d'été 1934, 164
Heidegger et Holderlin : l'être comme patrie, la triade hitlérienne et la croix gammée, 170
5 L'HITLÉRISME DE HEIDEGGER DANS LE SÉMINAIRE SUR L’ESSENCE ET LES CONCEPTS DE NATURE, D'HISTOIRE ET D'ETAT, 187
L'État, le peuple et la race, 190
L'éducation politique de la noblesse du IIIe Reich, 197
Heidegger et Stadelmann : la captation nazie de l'histoire allemande, 203
Le peuple, l'État et le Führer selon Heidegger et Carl Schmitt, 212
La relation entre l'État et le peuple identifiée à la relation entre l'être et l'étant, 217
Comment ancrer la volonté du Führer dans l'être et l'âme du peuple, 218
Heidegger et l'État völkisch, 232
Heidegger et l'extension de l'espace vital du peuple allemand, 234
L'apologie heideggérienne de la domination hitlérienne , 238
Heidegger et les discours de Hitler, 243
Heidegger et le Führerstaat, 246
6. HEIDEGGER, CARL SCHMITT ET ALFRED BAEUMLER : LE COMBAT CONTRE L'ENNEMI ET SON ANÉANTISSEMENT, 249
Carl Schmitt et la Gleichschaltung comme moyen au service de l'« homogénéité » raciale du peuple, 250
La lettre de Heidegger à Carl Schmitt du 22 août 1933, le souhait de «collaboration décisive» entre les deux hommes et la nazification de la Faculté de droit de Fribourg, 254
L'identification schmittienne de l'ennemi à l'étranger à la race dans l'édition de 1933 du Concept
du politique louée par Heidegger
La note de Carl Schmitt sur Baeumler et Jünger et la référence de Baeumler à Héraclite
La « vérité» rapportée à la Heimat
L'anéantissement de l'ennemi dans le cours de l'hiver 1933-1934
7. LE DROIT ET LA RACE : ERIK WOLF ENTRE HEIDEGGER, SCHMITT ET ROSENBERG, 283
La conception raciste et organique de l’Etat total et du peuple développée par Erik Wolf sous le rectorat de Heidegger, 284
Erik Wolf disciple de Rosenberg et de Schmitt, 299
L’apologie d’Erik Wolf et de Heidegger par Jean-Michel Palmier, 305
Sur la nécessité de recherches nouvelles concernant l'évolution réelle d’Erik Wolf, 314
8. HEIDEGGER ET LA PÉRENNITÉ DE L'ÉTAT NAZI DANS LE SÉMINAIRE INÉDIT SUR HEGEL ET L'ETAT, 333
Heidegger et la « Commission pour la philosophie du droit» créée en mai 1934, 335
Présentation du séminaire sur Hegel et l'État, 339
L'introduction du séminaire : comment faire durer l'État nazi au-delà de cinquante ou cent ans, 341
La critique de Richard Kröner, l'inconsistance de l'enseignement de Heidegger et sa réponse aux protestations de ses étudiants, 352
L'identification de Hegel à l'État institué en 1933, 361
Heidegger et Erik Wolf : de l'indistinction entre les concepts à l'ontologisation du droit et de la constitution, 365
L'État total et völkisch de 1933 et son rapport à Hegel selon Carl Schmitt et Heidegger, 371
Le temple, la conférence sur l'œuvre d'art et le congrès de Nuremberg de 1935, 386
Le concept du politique selon Martin Heidegger et selon Carl Schmitt, 390
9. DE LA JUSTIFICATION DE LA SÉLECTION RACIALE AU NÉGATIONNISME ONTOLOGIQUE DES CONFÉRENCES DE BRÈME, 395
L’introduction du nazisme dans la «métaphysique», 400
Les réécritures des cours sur Nietzsche et l'appréciation de Baeumler, 407
L'éloge de Spenglen le « biologisme» et les fondements de la politique, 417
Heidegger et Oskar Becker: être, essence et race, 425
L'interprétation de Descartes et de la «métaphysique» lors de l'invasion de la France, 431
La légitimation de la sélection raciale comme « métaphysiquement nécessaire », 439
Le « principe völkisch » et l'antisémitisme de Heidegger dans les Beitrage zur Philosophie, 441
Le «double jeu» du «judéo-christianisme» dénoncé dans Besinnung, 456
La «pensée de la race» rapportée à l’expérience de l'être dans Koinon, 459
Sur Ernst Jünger, ou la domination mondiale et dictatoriale de la race et de l'essence allemande, 467
L'antisémitisme de Heidegger en 1944, 484
Du révisionnisme de la réponse à Marcuse au négationnisme ontologique des Conférences de Brème, 487
Le danger de l'œuvre de Heidegger et sa postérité négationniste, 487
CONCLUSION, 509
ANNEXES, 519
La fiabilité politique du Parteigenosse Heidegger d'après les rapports secrets du SD, 521
Le discours de rectorat de Heidegger, publié en regard des thèses antisémites de la Deutsche Studentenschaft, en 1938, par Ernst Forsthoff, 531
Remerciements , 535
Bibliographie, 537
4° de Couverture :
Des documents inédits ou non traduits jusque-là nous révèlent à quel point Heidegger s'est consacré à introduire les fondements du nazisme dans la philosophie et son enseignement. Dans son séminaire, à proprement parler hitlérien, de l'hiver 1933-1934, il identifie ainsi le peuple à la communauté de race et entend former une nouvelle noblesse pour le IIIe Reich, tout en exaltant l’éros du peuple pour le Führer. Or, contrairement à ce qu'on a pu écrire, loin de s'atténuer après 1935, le nazisme de Heidegger se radicalise. En juin 1940, il présente la
motorisation de la Wehrmacht comme un « acte métaphysique », et, en 1941, il qualifie la sélection raciale de « métaphysiquement nécessaire ».
Après la défaite du nazisme, ses prises de position sur le national-socialisme et les camps d'anéantissement viendront, par ailleurs, nourrir le discours de mouvements révisionnistes et négationnistes.
Sans jamais dissocier réflexion philosophique et investigation historique, Emmanuel Paye montre que les rapports de Heidegger au national-socialisme ne peuvent se résumer au fourvoiement temporaire
d'un homme dont l'œuvre continuerait à mériter admiration et respect. En participant à l'élaboration de la doctrine hitlérienne et en se posant en « guide spirituel » du nazisme, Heidegger, loin d'enrichir la philosophie, s'est employé à détruire à travers elle toute pensée, toute humanité. Déjouer cette entreprise, telle est donc la tâche urgente du philosophe.
Emmanuel Paye est philosophe, maître de conférences à l’université de Paris X-Nanterre, Il a notamment publié Philosophie et perfection de l’homme. De la Renaissance à Descartes (1998).
Heidegger, l'introduction du nazisme dans la philosophie = Autour des séminaires inédits de 1933-1935 [texte imprimé] / Emmanuel Faye, Auteur . - Albin Michel, 2005 . - 578 pages. - (Bibliothèque Albin Michel des idées) .
ISBN : 978-2-226-14252-8
Langues : Français (fre)
Sommaire :
Avant-Propos, 7
INTRODUCTION, 11
1. AVANT 1933 : LE RADICALISME DE HEIDEGGER, LA DESTRUCTION DE LA TRADITION PHILOSOPHIQUE ET L'APPEL DU NAZISME, 19
Les conférences de 1925 sur Le Combat présent pour une vision du monde historique, 24
Etre et temps : du moi individuel à la communauté de destin du peuple, 29
Heidegger, Becker, Clauss : monde environnant, communauté du peuple et doctrine raciale, 34
Heidegger et Rothacker: « philosophie de l'histoire » et « pensée de la race » dans le IIIe Reich, 39
Sur l'orientation politique d’Heidegger avant 1933, 53
La politique de recrutement universitaire d’Heidegger et son antisémitisme, 57
2. HEIDEGGER, LA « MISE AU PAS » ET LE NOUVEAU DROIT DES ÉTUDIANTS, 69
L'approbation par Heidegger de la nouvelle législation antisémite, 71
Le recteur Heidegger et l'introduction du principe du Führer à l'Université
Les nominations de Heidegger à Berlin et à Munich et sa réputation d'extrémisme politique, 80
L'action « contre l'esprit non allemand » et et le nouveau droit des étudiants, 84
3. LES CAMPS DE TRAVAIL, LA SANTÉ DU PEUPLE ET LA RACE DURE DANS LES CONFÉRENCES ET DISCOURS DES ANNÉES 1933-1934, 101
Le discours de rectorat du 27 mai 1933, 102
L'apologie des camps de travail et de la sélection, 108
La conférence de Heidelberg et l'exaltation de la race dure, 111
Heidegger, la santé du peuple et la médecine nazie, 113
La nazification du travail, du savoir et de la liberté, 117
L'apologie de la guerre, le combat « spirituel » et le culte des morts, 134
L'Allemagne secrète, la « vénération » et la triade hitlérienne du poète, du penseur et de l'action politique, 137
4. LES COURS DES ANNÉES 1933-1935 : DE LA QUESTION DE L’HOMME À L'AFFIRMATION DU PEUPLE ET DE LA RACE ALLEMANDE, 145
La transformation völkisch de la question de l'homme dans le cours du semestre d'été 1933, 147
L’enseignement de Descartes dans les universités allemandes ramené par Heidegger à une « déchéance spirituelle », 152
Le racisme de Heidegger et sa critique de la biologie dans le cours du semestre d'hiver 1933-1934, 158
L’identification völkisch du peuple et de la dans le cours du semestre d'été 1934, 164
Heidegger et Holderlin : l'être comme patrie, la triade hitlérienne et la croix gammée, 170
5 L'HITLÉRISME DE HEIDEGGER DANS LE SÉMINAIRE SUR L’ESSENCE ET LES CONCEPTS DE NATURE, D'HISTOIRE ET D'ETAT, 187
L'État, le peuple et la race, 190
L'éducation politique de la noblesse du IIIe Reich, 197
Heidegger et Stadelmann : la captation nazie de l'histoire allemande, 203
Le peuple, l'État et le Führer selon Heidegger et Carl Schmitt, 212
La relation entre l'État et le peuple identifiée à la relation entre l'être et l'étant, 217
Comment ancrer la volonté du Führer dans l'être et l'âme du peuple, 218
Heidegger et l'État völkisch, 232
Heidegger et l'extension de l'espace vital du peuple allemand, 234
L'apologie heideggérienne de la domination hitlérienne , 238
Heidegger et les discours de Hitler, 243
Heidegger et le Führerstaat, 246
6. HEIDEGGER, CARL SCHMITT ET ALFRED BAEUMLER : LE COMBAT CONTRE L'ENNEMI ET SON ANÉANTISSEMENT, 249
Carl Schmitt et la Gleichschaltung comme moyen au service de l'« homogénéité » raciale du peuple, 250
La lettre de Heidegger à Carl Schmitt du 22 août 1933, le souhait de «collaboration décisive» entre les deux hommes et la nazification de la Faculté de droit de Fribourg, 254
L'identification schmittienne de l'ennemi à l'étranger à la race dans l'édition de 1933 du Concept
du politique louée par Heidegger
La note de Carl Schmitt sur Baeumler et Jünger et la référence de Baeumler à Héraclite
La « vérité» rapportée à la Heimat
L'anéantissement de l'ennemi dans le cours de l'hiver 1933-1934
7. LE DROIT ET LA RACE : ERIK WOLF ENTRE HEIDEGGER, SCHMITT ET ROSENBERG, 283
La conception raciste et organique de l’Etat total et du peuple développée par Erik Wolf sous le rectorat de Heidegger, 284
Erik Wolf disciple de Rosenberg et de Schmitt, 299
L’apologie d’Erik Wolf et de Heidegger par Jean-Michel Palmier, 305
Sur la nécessité de recherches nouvelles concernant l'évolution réelle d’Erik Wolf, 314
8. HEIDEGGER ET LA PÉRENNITÉ DE L'ÉTAT NAZI DANS LE SÉMINAIRE INÉDIT SUR HEGEL ET L'ETAT, 333
Heidegger et la « Commission pour la philosophie du droit» créée en mai 1934, 335
Présentation du séminaire sur Hegel et l'État, 339
L'introduction du séminaire : comment faire durer l'État nazi au-delà de cinquante ou cent ans, 341
La critique de Richard Kröner, l'inconsistance de l'enseignement de Heidegger et sa réponse aux protestations de ses étudiants, 352
L'identification de Hegel à l'État institué en 1933, 361
Heidegger et Erik Wolf : de l'indistinction entre les concepts à l'ontologisation du droit et de la constitution, 365
L'État total et völkisch de 1933 et son rapport à Hegel selon Carl Schmitt et Heidegger, 371
Le temple, la conférence sur l'œuvre d'art et le congrès de Nuremberg de 1935, 386
Le concept du politique selon Martin Heidegger et selon Carl Schmitt, 390
9. DE LA JUSTIFICATION DE LA SÉLECTION RACIALE AU NÉGATIONNISME ONTOLOGIQUE DES CONFÉRENCES DE BRÈME, 395
L’introduction du nazisme dans la «métaphysique», 400
Les réécritures des cours sur Nietzsche et l'appréciation de Baeumler, 407
L'éloge de Spenglen le « biologisme» et les fondements de la politique, 417
Heidegger et Oskar Becker: être, essence et race, 425
L'interprétation de Descartes et de la «métaphysique» lors de l'invasion de la France, 431
La légitimation de la sélection raciale comme « métaphysiquement nécessaire », 439
Le « principe völkisch » et l'antisémitisme de Heidegger dans les Beitrage zur Philosophie, 441
Le «double jeu» du «judéo-christianisme» dénoncé dans Besinnung, 456
La «pensée de la race» rapportée à l’expérience de l'être dans Koinon, 459
Sur Ernst Jünger, ou la domination mondiale et dictatoriale de la race et de l'essence allemande, 467
L'antisémitisme de Heidegger en 1944, 484
Du révisionnisme de la réponse à Marcuse au négationnisme ontologique des Conférences de Brème, 487
Le danger de l'œuvre de Heidegger et sa postérité négationniste, 487
CONCLUSION, 509
ANNEXES, 519
La fiabilité politique du Parteigenosse Heidegger d'après les rapports secrets du SD, 521
Le discours de rectorat de Heidegger, publié en regard des thèses antisémites de la Deutsche Studentenschaft, en 1938, par Ernst Forsthoff, 531
Remerciements , 535
Bibliographie, 537
4° de Couverture :
Des documents inédits ou non traduits jusque-là nous révèlent à quel point Heidegger s'est consacré à introduire les fondements du nazisme dans la philosophie et son enseignement. Dans son séminaire, à proprement parler hitlérien, de l'hiver 1933-1934, il identifie ainsi le peuple à la communauté de race et entend former une nouvelle noblesse pour le IIIe Reich, tout en exaltant l’éros du peuple pour le Führer. Or, contrairement à ce qu'on a pu écrire, loin de s'atténuer après 1935, le nazisme de Heidegger se radicalise. En juin 1940, il présente la
motorisation de la Wehrmacht comme un « acte métaphysique », et, en 1941, il qualifie la sélection raciale de « métaphysiquement nécessaire ».
Après la défaite du nazisme, ses prises de position sur le national-socialisme et les camps d'anéantissement viendront, par ailleurs, nourrir le discours de mouvements révisionnistes et négationnistes.
Sans jamais dissocier réflexion philosophique et investigation historique, Emmanuel Paye montre que les rapports de Heidegger au national-socialisme ne peuvent se résumer au fourvoiement temporaire
d'un homme dont l'œuvre continuerait à mériter admiration et respect. En participant à l'élaboration de la doctrine hitlérienne et en se posant en « guide spirituel » du nazisme, Heidegger, loin d'enrichir la philosophie, s'est employé à détruire à travers elle toute pensée, toute humanité. Déjouer cette entreprise, telle est donc la tâche urgente du philosophe.
Emmanuel Paye est philosophe, maître de conférences à l’université de Paris X-Nanterre, Il a notamment publié Philosophie et perfection de l’homme. De la Renaissance à Descartes (1998).
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