| Titre : |
Ce qui opère au CPCT : En présence de Jacques-Alain Miller |
| Titre original : |
Conversation du CPCT-Paris Avec le CPCT-Bruxelles |
| Type de document : |
texte imprimé |
| Auteurs : |
Lilia Mahjoub, Auteur ; Philippe Bouillot, Auteur ; Leïla Bouchentouf-Lavoine, Auteur ; Caroline Pauthe-Leduc, Auteur ; Clotilde Leguil, Auteur ; Anne Pignon, Auteur ; Eric Streveler, Auteur ; Victoria Woollard, Auteur ; Yves Depelsenaire, Auteur ; Fabien Fajnwaks, Auteur ; Bernard Jothy, Auteur ; Monique Kusnierek, Auteur ; Ricardo Schabelman, Auteur ; Bernard Lecoeur, Auteur ; Christine Le Boulengé, Auteur ; France Jaigu, Auteur ; Dominique Haarscher, Auteur |
| Editeur : |
Ecole de la Cause Freudienne |
| Année de publication : |
2015 |
| Collection : |
Collection rue Huysmans |
| Importance : |
130 pages |
| ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-37471-002-0 |
| Langues : |
Français (fre) |
| Sommaire : |
Lilia Mahjoub, présidente du CPCT-Paris : Ouverture, 9
I. CORPS ET FÉMINITÉ
Président : Jacques-Alain Miller
Philippe Bouillot, CPCT-Bruxelles : Fibromyalgique, 17
Yves Depelsenaire : Commentaire, 23
Discussion : Yves Depelsenaire, Fabian Fajnwaks, 26
Leïla Bouchentouf-Lavoine, CPCT-Paris : De l'entre-deux à être deux, 43
Yves Depelsenaire : Commentaire, 49
Discussion : Yves Depelsenaire, Fabian Fajnwak, 52
Caroline Leduc, CPCT-Paris : De ce qui avance à ce qui opère, 59
Bernard Jothy : Commentaire, 65
Discussion : Bernard Jothy, Monique Kusnierek, 69
II. CORPS ET DÉSAFFECTION
Président : Ricardo Schabelman
Clotilde Leguil, CPCT-Paris : Trouble rencontre d’une femme avec elle-même, 83
Bernard Lecoeur : Commentaire, 88
Discussion : Bernard Lecoeur, Christine Le Boulengé, 91
Anne Pignon, CPCT-Bruxelles : Filiation et maternité, 97
Bernard Lecoeur : Commentaire, 102
Discussion : Bernard Lecoeur, Christine Le Boulengé, 105
Éric Streveler, CPCT-Bruxelles : Elise et la double écriture, 110
France Jaigu : Commentaire, 115
Discussion : France Jaigu, Dominique Haarscher, 118
Victoria Woollard, directrice du CPCT-Paris : Conclusion, 125
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| 4° de Couverture : |
" On s'aperçoit qu’il y a des mots qui portent, et d’autres pas. C’est ce qu'on appelle l'interprétation. C’est par là que j’ai commencé à introduire la sorte de cogitation à laquelle j'invitais mes co-praticiens. Je leur ai demandé de réfléchir, partout, puisque c’est leur règle, sur le sujet de savoir comment il pouvait bien se faire qu’ils opèrent - je ne dis pas guérissent, on ne guérit pas tout le monde - avec les mots. Il y a des opérations qui sont effectives et qui ne se passent qu'avec des mots ".
Jacques Lacan, Le phénomène lacanien, tiré à part, Section clinique de Nice, 2011, p. 7.
« Opérer avec des mots » veut tout d’abord dire que ce ne sont pas les mots en eux-mêmes qui opèrent. De surcroît, en distinguant et en utilisant le terme « opérer », Lacan insiste sur la fonction, le rôle de l’analyste dans cette opération. Si guérir est un résultat, opérer ne permet pas de préjuger ce qu’il en sera du résultat. Guérir, c’est voir disparaître ce pour quoi quelqu’un consulte, ce qui ne donne pas chance d’émergence à un symptôme analytique, au-delà de ce qui a motivé la demande de départ et qui n’est pas la même chose.
Cette distinction entre opérer et guérir est également ce qui entre en jeu entre la psychanalyse et la psychothérapie. En effet, cette distinction est sans cesse à renouveler depuis la découverte de Freud, et c’est ce que fit Lacan tout au long de son enseignement. Ce qui fait la différence entre la psychothérapie et la psychanalyse est déterminant pour la pratique au CPCT. Je dirai même que le CPCT est le lieu privilégié, dans notre champ, où la distinction, voire l’opposition, entre les deux peuvent le mieux être mises à l’épreuve à partir de la clinique recueillie, et ce, pour faire avancer notre réflexion à ce sujet. Lacan signifiait dans « Télévision » que le refoulement, tel que Freud l’avait articulé, n’est pas l’effet de la répression, car il est premier.
C’est pour cela qu’aucune méthode autoritaire, aucune rectification des mœurs, aucune répression religieuse ou moralisatrice, aucun modèle familial ou de société ne façonneront le parlêtre, cet autre nom que Lacan donna à l’inconscient. Et c’est pourquoi nous pouvons dire à sa suite que le discours analytique, en tant que lien social, « vaut d’être porté à la hauteur des plus fondamentaux parmi les liens qui restent pour nous en activité ».
Lilia Mahjoub |
Ce qui opère au CPCT = Conversation du CPCT-Paris Avec le CPCT-Bruxelles : En présence de Jacques-Alain Miller [texte imprimé] / Lilia Mahjoub, Auteur ; Philippe Bouillot, Auteur ; Leïla Bouchentouf-Lavoine, Auteur ; Caroline Pauthe-Leduc, Auteur ; Clotilde Leguil, Auteur ; Anne Pignon, Auteur ; Eric Streveler, Auteur ; Victoria Woollard, Auteur ; Yves Depelsenaire, Auteur ; Fabien Fajnwaks, Auteur ; Bernard Jothy, Auteur ; Monique Kusnierek, Auteur ; Ricardo Schabelman, Auteur ; Bernard Lecoeur, Auteur ; Christine Le Boulengé, Auteur ; France Jaigu, Auteur ; Dominique Haarscher, Auteur . - Ecole de la Cause Freudienne, 2015 . - 130 pages. - ( Collection rue Huysmans) . ISBN : 978-2-37471-002-0 Langues : Français ( fre)
| Sommaire : |
Lilia Mahjoub, présidente du CPCT-Paris : Ouverture, 9
I. CORPS ET FÉMINITÉ
Président : Jacques-Alain Miller
Philippe Bouillot, CPCT-Bruxelles : Fibromyalgique, 17
Yves Depelsenaire : Commentaire, 23
Discussion : Yves Depelsenaire, Fabian Fajnwaks, 26
Leïla Bouchentouf-Lavoine, CPCT-Paris : De l'entre-deux à être deux, 43
Yves Depelsenaire : Commentaire, 49
Discussion : Yves Depelsenaire, Fabian Fajnwak, 52
Caroline Leduc, CPCT-Paris : De ce qui avance à ce qui opère, 59
Bernard Jothy : Commentaire, 65
Discussion : Bernard Jothy, Monique Kusnierek, 69
II. CORPS ET DÉSAFFECTION
Président : Ricardo Schabelman
Clotilde Leguil, CPCT-Paris : Trouble rencontre d’une femme avec elle-même, 83
Bernard Lecoeur : Commentaire, 88
Discussion : Bernard Lecoeur, Christine Le Boulengé, 91
Anne Pignon, CPCT-Bruxelles : Filiation et maternité, 97
Bernard Lecoeur : Commentaire, 102
Discussion : Bernard Lecoeur, Christine Le Boulengé, 105
Éric Streveler, CPCT-Bruxelles : Elise et la double écriture, 110
France Jaigu : Commentaire, 115
Discussion : France Jaigu, Dominique Haarscher, 118
Victoria Woollard, directrice du CPCT-Paris : Conclusion, 125
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| 4° de Couverture : |
" On s'aperçoit qu’il y a des mots qui portent, et d’autres pas. C’est ce qu'on appelle l'interprétation. C’est par là que j’ai commencé à introduire la sorte de cogitation à laquelle j'invitais mes co-praticiens. Je leur ai demandé de réfléchir, partout, puisque c’est leur règle, sur le sujet de savoir comment il pouvait bien se faire qu’ils opèrent - je ne dis pas guérissent, on ne guérit pas tout le monde - avec les mots. Il y a des opérations qui sont effectives et qui ne se passent qu'avec des mots ".
Jacques Lacan, Le phénomène lacanien, tiré à part, Section clinique de Nice, 2011, p. 7.
« Opérer avec des mots » veut tout d’abord dire que ce ne sont pas les mots en eux-mêmes qui opèrent. De surcroît, en distinguant et en utilisant le terme « opérer », Lacan insiste sur la fonction, le rôle de l’analyste dans cette opération. Si guérir est un résultat, opérer ne permet pas de préjuger ce qu’il en sera du résultat. Guérir, c’est voir disparaître ce pour quoi quelqu’un consulte, ce qui ne donne pas chance d’émergence à un symptôme analytique, au-delà de ce qui a motivé la demande de départ et qui n’est pas la même chose.
Cette distinction entre opérer et guérir est également ce qui entre en jeu entre la psychanalyse et la psychothérapie. En effet, cette distinction est sans cesse à renouveler depuis la découverte de Freud, et c’est ce que fit Lacan tout au long de son enseignement. Ce qui fait la différence entre la psychothérapie et la psychanalyse est déterminant pour la pratique au CPCT. Je dirai même que le CPCT est le lieu privilégié, dans notre champ, où la distinction, voire l’opposition, entre les deux peuvent le mieux être mises à l’épreuve à partir de la clinique recueillie, et ce, pour faire avancer notre réflexion à ce sujet. Lacan signifiait dans « Télévision » que le refoulement, tel que Freud l’avait articulé, n’est pas l’effet de la répression, car il est premier.
C’est pour cela qu’aucune méthode autoritaire, aucune rectification des mœurs, aucune répression religieuse ou moralisatrice, aucun modèle familial ou de société ne façonneront le parlêtre, cet autre nom que Lacan donna à l’inconscient. Et c’est pourquoi nous pouvons dire à sa suite que le discours analytique, en tant que lien social, « vaut d’être porté à la hauteur des plus fondamentaux parmi les liens qui restent pour nous en activité ».
Lilia Mahjoub |
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