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Auteur Robert Antelme |
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L'espèce humaine / Robert Antelme
Titre : L'espèce humaine Type de document : texte imprimé Auteurs : Robert Antelme, Auteur Editeur : Gallimard Année de publication : 1957 Importance : 312 pages ISBN/ISSN/EAN : 978-2-07-029779-5 Langues : Français (fre) Sommaire :
TABLE
Avant-propos 9
Première partie. GANDERSHEIM 13
Deuxième partie. LA ROUTE 213
Troisième partie. LA FIN 269
4° de Couverture :
ROBERT ANTELME
l'espèce humaine
Quand l'homme en est réduit à l'extrême dénuement du besoin, quand il devient «celui qui mange les épluchures», l'on s'aperçoit qu'il est réduit à lui-même, et l'homme se découvre comme celui qui n'a besoin de rien d'autre que le besoin pour, niant ce qui le nie, maintenir le rapport humain dans sa primauté. Il faut ajouter que le besoin alors change, qu'il se radicalise au sens propre, qu'il n'est plus qu'un besoin aride, sans jouissance, sans contenu, qu'il est rapport nu à la vie nue et que le pain que l'on mange répond immédiatement à l'exigence du besoin, de même que le besoin est immédiatement le besoin de vivre. Levinas, dans diverses analyses, a montré que le besoin était toujours en même temps jouissance, c'est-à-dire qu'en mangeant je ne me nourrissais pas seulement pour vivre, je jouissais déjà de la vie, m'affirmant moi-même, m'identifiant à moi dans cette première jouissance. Mais ce que nous rencontrons maintenant dans l'expérience d'Antelme qui fut celle de l'homme réduit à l'irréductible, c'est le besoin radical, qui ne me rapporte plus à moi-même, à la satisfaction de moi-même, mais à l'existence humaine pure et simple, vécue comme manque au niveau du besoin. Et sans doute s'agit-il encore d'une sorte d'égoïsme, et même du plus terrible égoïsme, mais d'un égoïsme sans ego, où l'homme, acharné à survivre, attaché d'une manière qu'il faut dire abjecte à vivre et à toujours vivre, porte cet attachement comme l'attachement impersonnel à la vie, et porte ce besoin comme le besoin qui n'est plus le sien propre, mais le besoin vide et neutre en quelque sorte, ainsi virtuellement celui de tous. « Vivre, dit-il à peu près, c'est alors tout le sacré. »
Maurice Blanchot
(« L'Expérience-limite »)
L'espèce humaine [texte imprimé] / Robert Antelme, Auteur . - Gallimard, 1957 . - 312 pages.
ISBN : 978-2-07-029779-5
Langues : Français (fre)
Sommaire :
TABLE
Avant-propos 9
Première partie. GANDERSHEIM 13
Deuxième partie. LA ROUTE 213
Troisième partie. LA FIN 269
4° de Couverture :
ROBERT ANTELME
l'espèce humaine
Quand l'homme en est réduit à l'extrême dénuement du besoin, quand il devient «celui qui mange les épluchures», l'on s'aperçoit qu'il est réduit à lui-même, et l'homme se découvre comme celui qui n'a besoin de rien d'autre que le besoin pour, niant ce qui le nie, maintenir le rapport humain dans sa primauté. Il faut ajouter que le besoin alors change, qu'il se radicalise au sens propre, qu'il n'est plus qu'un besoin aride, sans jouissance, sans contenu, qu'il est rapport nu à la vie nue et que le pain que l'on mange répond immédiatement à l'exigence du besoin, de même que le besoin est immédiatement le besoin de vivre. Levinas, dans diverses analyses, a montré que le besoin était toujours en même temps jouissance, c'est-à-dire qu'en mangeant je ne me nourrissais pas seulement pour vivre, je jouissais déjà de la vie, m'affirmant moi-même, m'identifiant à moi dans cette première jouissance. Mais ce que nous rencontrons maintenant dans l'expérience d'Antelme qui fut celle de l'homme réduit à l'irréductible, c'est le besoin radical, qui ne me rapporte plus à moi-même, à la satisfaction de moi-même, mais à l'existence humaine pure et simple, vécue comme manque au niveau du besoin. Et sans doute s'agit-il encore d'une sorte d'égoïsme, et même du plus terrible égoïsme, mais d'un égoïsme sans ego, où l'homme, acharné à survivre, attaché d'une manière qu'il faut dire abjecte à vivre et à toujours vivre, porte cet attachement comme l'attachement impersonnel à la vie, et porte ce besoin comme le besoin qui n'est plus le sien propre, mais le besoin vide et neutre en quelque sorte, ainsi virtuellement celui de tous. « Vivre, dit-il à peu près, c'est alors tout le sacré. »
Maurice Blanchot
(« L'Expérience-limite »)
Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 100839 AUTR Livre Etagères de la Maison de la psychanalyse Autres auteurs (AUTR) Exclu du prêt