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Le corps de l'oeuvre / Didier Anzieu
Titre : Le corps de l'oeuvre : Essais psychanalytiques sur le travail créateur Type de document : texte imprimé Auteurs : Didier Anzieu, Auteur Editeur : Gallimard Année de publication : 2005 Collection : NRF Sous-collection : Connaissance de l'inconscient Importance : 385 pages ISBN/ISSN/EAN : 978-2-07-025532-0 Langues : Français (fre) Sommaire : 1e PARTIE – L’AUTEUR TRAVAILLÉ PAR LA CRÉATION
I. ENTRER EN CRÉATION – L’identification héroïque. Le « décollage ». Travail du rêve, travail du deuil, travail de la création. Crise et création
II. LE CAS DE FREUD – Tableau d’une crise créatrice. 1er épisode du décollage freudien (1894-95) : découvertes du sens des rêves et des notions d’appareil psychique et de travail psychique. 2nd épisode du décollage freudien (1896-97) : découverte du « complexe » d’Œdipe, 2 formes du désir incestueux chez le créateur. Niveaux de symbolisation des rêves freudiens : l’injection faite à Irma, « on est prié de fermer un œil », rêves de Rome, retour des langues oubliées, transcription directe du vu en un code. Derniers épisodes du décollage freudien : crise de 1913 (rupture avec Jung), crise d’entrée dans la vieillesse (1917-24) et remaniement de la méta-psychologie, crise octogénaire (1937-39) et exil final.
III. LE TRAVAIL DE L’ŒUVRE – L’auteur travaillé par la création. Le lecteur travaillé par l’œuvre.
IV. LA CRISE CRÉATRICE ET LES ÂGES DE LA VIE – Créations de la vieillesse. Créations de la maturité : l’ombre portée de la mort. Créations de la jeunesse : l’ombre portée de la violence. 2 sortes de littératures : littératures de l’accusation, littératures de la résignation.
V. QUE FAIRE DES STIMULATIONS PRÉCOCES ? – Stimulations maternelles précoces et dynamique héroique-masochiste : complexe de Jocaste chez la mère, hystérophobie de Freud, légende d’Héraklés. Particularités de la topique psychique du créateur : conflit du Moi idéal et du Surmoi, force du Ça, capacité du Moi de varier ses modes de fonctionnement, Idéal du Moi conciliant. Fonction maternelle du mental : inquiétante étrangeté et inattendue familiarité, matrice primaire de la communication, premiers décodages sensoriels, interface mère-nourrisson et Moi-peau, surstimulation et créations-totalisations, sous-stimulation et créations-consolidations, l’angoisse de séparation comme déclencheur du décollage créateur, le mental comme intériorisation d’un environnement maternel surstimulant, dynamique de l’hyperactivité fantasmatique, dynamique de l’hyperactivité intellectuelle, fonction paternelle du code. Fonction paternelle dans la conception psychique et attitude mentalement active du Moi devant la scène primitive: 3 exemples de patients en psychanalyse, passivité et activité chez Freud, rôle du père dans les diverses sortes de conception. Formes et fonctions du sexuel dans l’activité de pensée. Fonction du maternel dans le travail créateur, fonction du féminin, fonction du masculin, fonction du paternel, fonction de l’indéterminé.
2e PARTIE – LES CINQ PHASES DU TRAVAIL CRÉATEUR
I. DES CINQ PHASES DU TRAVAIL CRÉATEUR ET DE LEURS INSCRIPTIONS DANS L’ŒUVRE – 1e phase : le saisissement créateur; circonstances ; 3 exemples : résistances : régression : dissociation ; saisissement ; retour d’une vérité oubliée sous forme d’une hallucination non pathologique ; l’œuvre comme construction de cette vérité. 2e phase : prise de conscience de représentants psychiques inconscients ; levée d’une représentation refoulée et suractivation pulsionnelle ; remémoration affective et retour d’états archaïques du Moi et du Soi ; appréhension de représentants de mouvements du corps et d’opérations de l’esprit ; un moyen de surmonter les doutes propres à cette phase : la résonnance fantasmatique d’un(e) ami(e) et le rétablissement de l’aire d’illusion ; un moyen de parer au jugement du public intérieur : se faire aimer du Surmoi. 3e phase : instituer un code et lui faire prendre corps : déplacement topique du représentant inconscient ; écart entre le code et le corps de l’œuvre ; corps de l’œuvre et corps de l’auteur ; résistances inconscientes successives ; fantasmatiques de la création ; jeux du Moi avec le code et fonction régulatrice du Surmoi ; conflit du Moi, du Moi idéal et du Surmoi ; l’idiolecte. 4e phase : la composition proprement dite de l’œuvre. 5ème phase : produire l’œuvre au-dehors ; difficulté de décider que l’œuvre est achevée : danger de rupture de la continuité narcissique ; difficulté d’exposer l’œuvre à un public : les quatre formes d’angoisse produites par l’identification projective. Réintégration dans l’œuvre du processus de sa création : Repérage des 5 phases par les créateurs eux-mêmes ; ex. d’Yves Bonnefoy ; œuvre-produit et œuvre-processus ; logique de l’improbable et logique de l’impossible ; ex. d’inscription dans l’œuvre de chacune des 5 phases ; représentation du pouvoir de représentation ; diverses formes de l’illusion de totalisation et matrice psychique primaire ; oeuvre idéologique, utopique, transitionnelle.
II. L'EXEMPLE DU « CIMETIERE MARIN », POÈME DE LA CREATION DU POEME – Proposition d’une lecture : condensation de la poétique et du poïétique ; circonstance de la composition : crise d’entrée dans la maturité évoquant la crise d’entrée dans la jeunesse ; contenu manifeste : le cimetière de Cette, une « vanité » païenne ; la 1e phase (hallucinatoire) du travail créateur et son inscription dans la strophe 8 ; la 2nde phase et son inscription dans
l’incipit : pluralité des représentants psychiques inconscients (sensoriels, moteurs, affectifs) condensés dans celui-ci ; la 3e phase : le code organisateur du poème est fourni par la théorie aristotélicienne d'un premier moteur immobile, la matière à laquelle ce code donne forme est un rythme (qui joue sur l’opposition du décimal et du duodécimal) et l'image du corps (qui joue sur l’opposition du macrocosme, composé des 4 éléments, et du microcosme humain doté des 5 sens) ; brèves inscriptions des 4e et 5ème phases ; pensée obsessionnelle et travail créateur.
III, LE CODE AU TRAVAIL DANS L’OEUVRE – ESQUISSE D'UNE MISE EN ORDRE DE LA DIVERSITE DES CODES : Sens 0 : recueil des lois écrites (codex), rapport au Surmoi ; sens 01 : les mythes ; sens 1 : chiffre, clé, marque, grille ; sens 1 bis : en mathématiques et en biologie ; sens 2a : ensemble de préceptes moraux et sociaux ; sens 2b : ensemble d’instructions techniques ; sens 3 : le code langagier et ses sous-codes, le sous-code du style dans les textes écrits ; sens 4 : le système et ses variantes : le programme, la structure, l’idiolecte ; liberté intérieure du créateur face a la diversité des types de code. Dimension diachronique des codes et leur reprise dans le style : interaction du nourrisson avec les objets et avec l’entourage ; des schémes sensori-moteurs aux codes de communication ; spécificité de la littérature et nouvelles considérations sur le style, l’effet d’étrangeté ou de singularisation, l’illusion symbolique ou sémantique. Le code au travail dans l’oeuvre : plusieurs formules : exemple de la découverte de I’inconscient par Freud. Une 1e formule, appliquer un code connu a un domaine inconnu : les « contes » de Borges, un roman de Lagerlöf, un conte d’Andersen, « Ulysse » de Joyce. Une 2e formule, appliquer à un domaine connu un code inconnu du lecteur mais non de I'auteur : la lecture comme roman policier, le double sens sexuel et l'anamorphose chez Henry James, une critique générative d'une nouvelle de Maupassant, Maupassant face au code contemporain des mocurs et à la théorie pseudo-scientifique et prépsychanalytique de la dégénérescence familiale, la double référence entre l’inconscient et la culture, discussion du mythe d’Adonis, effets comiques et tragiques de la tension diachronique entre des codes. Une troisième formule, appliquer à un domaine connu un code inconnu de l'auteur lui-même : problèmes d’interprétation. Montherlant interprété par Lévi-Strauss, autres exemples. Limites du travail du code : l’absence, le manque, le vide : l’écorce, le noyau et le vide dans l'appareil psychique ;
.../...4° de Couverture : Les nombreuses contributions de la psychanalyse à l’esthétique se sont surtout attachées à l’interprétation du contenu fantasmatique des œuvres ou à la psychopathologie des auteurs. Si féconds qu’aient été en leur temps ces travaux, ils laissaient sans réponse les questions que pose toute œuvre d’art : l’effet de captation qu’elle produit, les affects et les identifications qu’elle suscite, le dévoilement du réel qu’elle opère.
Pour saisir de tels effets, on doit interroger moins le produit fini que l’expérience et le processus d’où résulte ce produit. Tout comme le rêve suppose un « travail », non visible, tout comme l’épreuve de la perte engage un douloureux « travail de deuil », l’œuvre d’art et de pensée est tout entière traversée par un travail créateur. Bien plus, son originalité et son pouvoir sur nous tiennent à ce qu’elle figure ce travail dans sa forme et dans son style. Le corps de l’œuvre – et non le seul texte – est l’œuvre elle-même.
Trois parties dans cet ouvrage. D’abord, une clinique et une théorie du travail créateur, où le cas de Freud est pris pour paradigme. Ensuite une analyse, menée à partir du Cimetière marin, « poème de la création du poème », qui permet à l’auteur d’y différencier cinq phases : l’état de saisissement, l’appréhension d’un représentant psychique inconscient, sa transformation en code organisateur, la donation d’un corps à ce code, l’affrontement imaginaire puis réel à un public. Enfin, venant préciser et
affiner le modèle théorique, quelques monographies : sur une nouvelle d’Henry James et le dédouble-ment, sur les contes et codes de Borges, sur la détresse et les toiles de Francis Bacon, sur les romans de Robbe-Grillet et les techniques de la pensée obsessionnelle. Autant de lectures psychanalytiques qui nous font effectuer un aller et retour entre l’opacité de la création et la complexité de l’intelligible.
Une « poiétique » psychanalytique serait donc possible ?Le corps de l'oeuvre : Essais psychanalytiques sur le travail créateur [texte imprimé] / Didier Anzieu, Auteur . - Gallimard, 2005 . - 385 pages. - (NRF. Connaissance de l'inconscient) .
ISBN : 978-2-07-025532-0
Langues : Français (fre)
Sommaire : 1e PARTIE – L’AUTEUR TRAVAILLÉ PAR LA CRÉATION
I. ENTRER EN CRÉATION – L’identification héroïque. Le « décollage ». Travail du rêve, travail du deuil, travail de la création. Crise et création
II. LE CAS DE FREUD – Tableau d’une crise créatrice. 1er épisode du décollage freudien (1894-95) : découvertes du sens des rêves et des notions d’appareil psychique et de travail psychique. 2nd épisode du décollage freudien (1896-97) : découverte du « complexe » d’Œdipe, 2 formes du désir incestueux chez le créateur. Niveaux de symbolisation des rêves freudiens : l’injection faite à Irma, « on est prié de fermer un œil », rêves de Rome, retour des langues oubliées, transcription directe du vu en un code. Derniers épisodes du décollage freudien : crise de 1913 (rupture avec Jung), crise d’entrée dans la vieillesse (1917-24) et remaniement de la méta-psychologie, crise octogénaire (1937-39) et exil final.
III. LE TRAVAIL DE L’ŒUVRE – L’auteur travaillé par la création. Le lecteur travaillé par l’œuvre.
IV. LA CRISE CRÉATRICE ET LES ÂGES DE LA VIE – Créations de la vieillesse. Créations de la maturité : l’ombre portée de la mort. Créations de la jeunesse : l’ombre portée de la violence. 2 sortes de littératures : littératures de l’accusation, littératures de la résignation.
V. QUE FAIRE DES STIMULATIONS PRÉCOCES ? – Stimulations maternelles précoces et dynamique héroique-masochiste : complexe de Jocaste chez la mère, hystérophobie de Freud, légende d’Héraklés. Particularités de la topique psychique du créateur : conflit du Moi idéal et du Surmoi, force du Ça, capacité du Moi de varier ses modes de fonctionnement, Idéal du Moi conciliant. Fonction maternelle du mental : inquiétante étrangeté et inattendue familiarité, matrice primaire de la communication, premiers décodages sensoriels, interface mère-nourrisson et Moi-peau, surstimulation et créations-totalisations, sous-stimulation et créations-consolidations, l’angoisse de séparation comme déclencheur du décollage créateur, le mental comme intériorisation d’un environnement maternel surstimulant, dynamique de l’hyperactivité fantasmatique, dynamique de l’hyperactivité intellectuelle, fonction paternelle du code. Fonction paternelle dans la conception psychique et attitude mentalement active du Moi devant la scène primitive: 3 exemples de patients en psychanalyse, passivité et activité chez Freud, rôle du père dans les diverses sortes de conception. Formes et fonctions du sexuel dans l’activité de pensée. Fonction du maternel dans le travail créateur, fonction du féminin, fonction du masculin, fonction du paternel, fonction de l’indéterminé.
2e PARTIE – LES CINQ PHASES DU TRAVAIL CRÉATEUR
I. DES CINQ PHASES DU TRAVAIL CRÉATEUR ET DE LEURS INSCRIPTIONS DANS L’ŒUVRE – 1e phase : le saisissement créateur; circonstances ; 3 exemples : résistances : régression : dissociation ; saisissement ; retour d’une vérité oubliée sous forme d’une hallucination non pathologique ; l’œuvre comme construction de cette vérité. 2e phase : prise de conscience de représentants psychiques inconscients ; levée d’une représentation refoulée et suractivation pulsionnelle ; remémoration affective et retour d’états archaïques du Moi et du Soi ; appréhension de représentants de mouvements du corps et d’opérations de l’esprit ; un moyen de surmonter les doutes propres à cette phase : la résonnance fantasmatique d’un(e) ami(e) et le rétablissement de l’aire d’illusion ; un moyen de parer au jugement du public intérieur : se faire aimer du Surmoi. 3e phase : instituer un code et lui faire prendre corps : déplacement topique du représentant inconscient ; écart entre le code et le corps de l’œuvre ; corps de l’œuvre et corps de l’auteur ; résistances inconscientes successives ; fantasmatiques de la création ; jeux du Moi avec le code et fonction régulatrice du Surmoi ; conflit du Moi, du Moi idéal et du Surmoi ; l’idiolecte. 4e phase : la composition proprement dite de l’œuvre. 5ème phase : produire l’œuvre au-dehors ; difficulté de décider que l’œuvre est achevée : danger de rupture de la continuité narcissique ; difficulté d’exposer l’œuvre à un public : les quatre formes d’angoisse produites par l’identification projective. Réintégration dans l’œuvre du processus de sa création : Repérage des 5 phases par les créateurs eux-mêmes ; ex. d’Yves Bonnefoy ; œuvre-produit et œuvre-processus ; logique de l’improbable et logique de l’impossible ; ex. d’inscription dans l’œuvre de chacune des 5 phases ; représentation du pouvoir de représentation ; diverses formes de l’illusion de totalisation et matrice psychique primaire ; oeuvre idéologique, utopique, transitionnelle.
II. L'EXEMPLE DU « CIMETIERE MARIN », POÈME DE LA CREATION DU POEME – Proposition d’une lecture : condensation de la poétique et du poïétique ; circonstance de la composition : crise d’entrée dans la maturité évoquant la crise d’entrée dans la jeunesse ; contenu manifeste : le cimetière de Cette, une « vanité » païenne ; la 1e phase (hallucinatoire) du travail créateur et son inscription dans la strophe 8 ; la 2nde phase et son inscription dans
l’incipit : pluralité des représentants psychiques inconscients (sensoriels, moteurs, affectifs) condensés dans celui-ci ; la 3e phase : le code organisateur du poème est fourni par la théorie aristotélicienne d'un premier moteur immobile, la matière à laquelle ce code donne forme est un rythme (qui joue sur l’opposition du décimal et du duodécimal) et l'image du corps (qui joue sur l’opposition du macrocosme, composé des 4 éléments, et du microcosme humain doté des 5 sens) ; brèves inscriptions des 4e et 5ème phases ; pensée obsessionnelle et travail créateur.
III, LE CODE AU TRAVAIL DANS L’OEUVRE – ESQUISSE D'UNE MISE EN ORDRE DE LA DIVERSITE DES CODES : Sens 0 : recueil des lois écrites (codex), rapport au Surmoi ; sens 01 : les mythes ; sens 1 : chiffre, clé, marque, grille ; sens 1 bis : en mathématiques et en biologie ; sens 2a : ensemble de préceptes moraux et sociaux ; sens 2b : ensemble d’instructions techniques ; sens 3 : le code langagier et ses sous-codes, le sous-code du style dans les textes écrits ; sens 4 : le système et ses variantes : le programme, la structure, l’idiolecte ; liberté intérieure du créateur face a la diversité des types de code. Dimension diachronique des codes et leur reprise dans le style : interaction du nourrisson avec les objets et avec l’entourage ; des schémes sensori-moteurs aux codes de communication ; spécificité de la littérature et nouvelles considérations sur le style, l’effet d’étrangeté ou de singularisation, l’illusion symbolique ou sémantique. Le code au travail dans l’oeuvre : plusieurs formules : exemple de la découverte de I’inconscient par Freud. Une 1e formule, appliquer un code connu a un domaine inconnu : les « contes » de Borges, un roman de Lagerlöf, un conte d’Andersen, « Ulysse » de Joyce. Une 2e formule, appliquer à un domaine connu un code inconnu du lecteur mais non de I'auteur : la lecture comme roman policier, le double sens sexuel et l'anamorphose chez Henry James, une critique générative d'une nouvelle de Maupassant, Maupassant face au code contemporain des mocurs et à la théorie pseudo-scientifique et prépsychanalytique de la dégénérescence familiale, la double référence entre l’inconscient et la culture, discussion du mythe d’Adonis, effets comiques et tragiques de la tension diachronique entre des codes. Une troisième formule, appliquer à un domaine connu un code inconnu de l'auteur lui-même : problèmes d’interprétation. Montherlant interprété par Lévi-Strauss, autres exemples. Limites du travail du code : l’absence, le manque, le vide : l’écorce, le noyau et le vide dans l'appareil psychique ;
.../...4° de Couverture : Les nombreuses contributions de la psychanalyse à l’esthétique se sont surtout attachées à l’interprétation du contenu fantasmatique des œuvres ou à la psychopathologie des auteurs. Si féconds qu’aient été en leur temps ces travaux, ils laissaient sans réponse les questions que pose toute œuvre d’art : l’effet de captation qu’elle produit, les affects et les identifications qu’elle suscite, le dévoilement du réel qu’elle opère.
Pour saisir de tels effets, on doit interroger moins le produit fini que l’expérience et le processus d’où résulte ce produit. Tout comme le rêve suppose un « travail », non visible, tout comme l’épreuve de la perte engage un douloureux « travail de deuil », l’œuvre d’art et de pensée est tout entière traversée par un travail créateur. Bien plus, son originalité et son pouvoir sur nous tiennent à ce qu’elle figure ce travail dans sa forme et dans son style. Le corps de l’œuvre – et non le seul texte – est l’œuvre elle-même.
Trois parties dans cet ouvrage. D’abord, une clinique et une théorie du travail créateur, où le cas de Freud est pris pour paradigme. Ensuite une analyse, menée à partir du Cimetière marin, « poème de la création du poème », qui permet à l’auteur d’y différencier cinq phases : l’état de saisissement, l’appréhension d’un représentant psychique inconscient, sa transformation en code organisateur, la donation d’un corps à ce code, l’affrontement imaginaire puis réel à un public. Enfin, venant préciser et
affiner le modèle théorique, quelques monographies : sur une nouvelle d’Henry James et le dédouble-ment, sur les contes et codes de Borges, sur la détresse et les toiles de Francis Bacon, sur les romans de Robbe-Grillet et les techniques de la pensée obsessionnelle. Autant de lectures psychanalytiques qui nous font effectuer un aller et retour entre l’opacité de la création et la complexité de l’intelligible.
Une « poiétique » psychanalytique serait donc possible ?Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 101709 AUTR Livre Etagères de la Maison de la psychanalyse Autres auteurs (AUTR) Exclu du prêt Heidegger, Primo Lévi et le séquoia / Max Dorra
Titre : Heidegger, Primo Lévi et le séquoia : La double inconscience Type de document : texte imprimé Auteurs : Max Dorra, Auteur Editeur : Gallimard Année de publication : 2001 Collection : NRF Sous-collection : Connaissance de l'inconscient Importance : 212 pages ISBN/ISSN/EAN : 978-2-07-076307-8 Langues : Français (fre) Sommaire : Préambule, 7
I. ÊTRE ET SENS
1. Heidegger et Primo Levi, 15
Le séquoia et son rêveur. Le on, le nous et l’abjecte passion d’obéir, 37
2. Le sens et la signification, 43
Le séquoia et son rêveur. Philosopher, associer…, 61
3. Être écouté, 67
Le séquoia et son rêveur. Clémence Ramnoux, 79
II. CIRCULATION DU SENS
1. Histoire véritable de l’humus, 85
Le séquoia et son rêveur. La joie que procure une métaphore, 93
2. Le sens, comme une sève, circule, 97
Le séquoia et son rêveur. La musique des racines, 115
III. TECHNIQUE ET MONTAGE
1. Un montage est la prison de l’être. La technique, 123
Le séquoia et son rêveur. Le démontage d’une illusion, 137
2. Montages de la barbarie. Le monde de la valeur, 141
Le séquoia et son rêveur. La maladie d’Antée, 151
IV. SI C’EST UN PHILOSOPHE
1. Heidegger a manqué le coche, 159
Le séquoia et son rêveur. Les forêts de la nuit, 189
2. Mala, 195
Envol, 1974° de Couverture : MAX DORRA
Cinq personnages.
L'aveugle, Martin Heidegger, cherchant désespérément un objet perdu : l'être.
Un chimiste juif. Primo Levi.
Parménide.
Freud découvrant le sens des rêves.
Et un séquoia de 2 600 ans.
Ce que si éperdument cherchait Heidegger, l’être dans son essence même, il aurait pu le trouver pas très loin de chez lui. À quelques centaines de kilomètres de sa table de travail, Primo Levi et ses codétenus étaient livrés à une expérience philosophiquement pure : celle de l’être nu, de la souffrance brute, l'expérience du froid, de la pluie et de la faim. Une fatigue définitive. Auschwitz.
Mais le désir de ne pas savoir était plus fort.
Ce livre pourrait être un Discours de la cécité volontaire écrit par le séquoia.
M. D.Heidegger, Primo Lévi et le séquoia : La double inconscience [texte imprimé] / Max Dorra, Auteur . - Gallimard, 2001 . - 212 pages. - (NRF. Connaissance de l'inconscient) .
ISBN : 978-2-07-076307-8
Langues : Français (fre)
Sommaire : Préambule, 7
I. ÊTRE ET SENS
1. Heidegger et Primo Levi, 15
Le séquoia et son rêveur. Le on, le nous et l’abjecte passion d’obéir, 37
2. Le sens et la signification, 43
Le séquoia et son rêveur. Philosopher, associer…, 61
3. Être écouté, 67
Le séquoia et son rêveur. Clémence Ramnoux, 79
II. CIRCULATION DU SENS
1. Histoire véritable de l’humus, 85
Le séquoia et son rêveur. La joie que procure une métaphore, 93
2. Le sens, comme une sève, circule, 97
Le séquoia et son rêveur. La musique des racines, 115
III. TECHNIQUE ET MONTAGE
1. Un montage est la prison de l’être. La technique, 123
Le séquoia et son rêveur. Le démontage d’une illusion, 137
2. Montages de la barbarie. Le monde de la valeur, 141
Le séquoia et son rêveur. La maladie d’Antée, 151
IV. SI C’EST UN PHILOSOPHE
1. Heidegger a manqué le coche, 159
Le séquoia et son rêveur. Les forêts de la nuit, 189
2. Mala, 195
Envol, 1974° de Couverture : MAX DORRA
Cinq personnages.
L'aveugle, Martin Heidegger, cherchant désespérément un objet perdu : l'être.
Un chimiste juif. Primo Levi.
Parménide.
Freud découvrant le sens des rêves.
Et un séquoia de 2 600 ans.
Ce que si éperdument cherchait Heidegger, l’être dans son essence même, il aurait pu le trouver pas très loin de chez lui. À quelques centaines de kilomètres de sa table de travail, Primo Levi et ses codétenus étaient livrés à une expérience philosophiquement pure : celle de l’être nu, de la souffrance brute, l'expérience du froid, de la pluie et de la faim. Une fatigue définitive. Auschwitz.
Mais le désir de ne pas savoir était plus fort.
Ce livre pourrait être un Discours de la cécité volontaire écrit par le séquoia.
M. D.Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 100558 AUTR Livre Etagères de la Maison de la psychanalyse Autres auteurs (AUTR) Exclu du prêt Plaidoyer pour une certaine anormalité / Joyce McDougall
Titre : Plaidoyer pour une certaine anormalité Type de document : texte imprimé Auteurs : Joyce McDougall, Auteur Editeur : Gallimard Année de publication : 1978 Collection : NRF Sous-collection : Connaissance de l'inconscient Importance : 234 pages Langues : Français (fre) Sommaire : Préface
I. La scène sexuelle et le spectateur anonyme, 17
II. Scène primitive et scénario pervers, 35
III. Hermaphrodite et la masturbation, 63
IV. Création et déviation sexuelle, 79
V. L'anti-analysant en analyse, 99
VI. Le contre-transfert et la communication primitive, 117
VII. Narcisse en quête d’une source, 139
VIII. Le psychosoma et la psychanalyse, 161
IX. Corps et discours, 173
X. De la douleur psychique et du psychosoma, 184
XI. Trois corps, trois têtes, 203
XII. Plaidoyer pour une certaine anormalité, 209
Références de publication 2234° de Couverture : A ceux, aujourd'hui nombreux, qui ne voient dans la psychanalyse que la forme moderne de l'effort pour « normaliser » toute expression déviante, ce livre apporte une double réponse. D'une part, il existe une « sur-adaptation » à la réalité dont seule l'expérience analytique révèle la misère psychique sous-jacente. D'autre part, les « déviations » les plus aberrantes témoignent, quand on parvient à en reconstruire le scénario inconscient, d'une créativité remarquable.
S'il est rare d'entendre des psychanalystes plaider pour une certaine anormalité, c'est qu'il est rare aussi d'en rencontrer qui consentent à mettre en question, au-delà même de leur savoir et de leur méthode, leur identité d'analyste. Or c'est aux « cas » qui ébranlent celle-ci que s'intéresse plus particulièrement Joyce McDougall : les patients qui, pour être différents du « bon névrosé classique », sont trop rapidement étiquetés comme caractériels, pervers, narcissiques, psychosomatiques. En fait, pour peu qu'on sache aller au-devant de leur souffrance, ils portent l'analyste aux limites de l'analysable, du représentable, du narrable.
C'est sur ce terrain, où il faut sans cesse inventer pour comprendre, que nous conduit l'auteur, avec une exceptionnelle liberté de pensée et de style.
Joyce McDougall, d'origine anglaise, exerce depuis vingt ans la psychanalyse à Paris.Plaidoyer pour une certaine anormalité [texte imprimé] / Joyce McDougall, Auteur . - Gallimard, 1978 . - 234 pages. - (NRF. Connaissance de l'inconscient) .
Langues : Français (fre)
Sommaire : Préface
I. La scène sexuelle et le spectateur anonyme, 17
II. Scène primitive et scénario pervers, 35
III. Hermaphrodite et la masturbation, 63
IV. Création et déviation sexuelle, 79
V. L'anti-analysant en analyse, 99
VI. Le contre-transfert et la communication primitive, 117
VII. Narcisse en quête d’une source, 139
VIII. Le psychosoma et la psychanalyse, 161
IX. Corps et discours, 173
X. De la douleur psychique et du psychosoma, 184
XI. Trois corps, trois têtes, 203
XII. Plaidoyer pour une certaine anormalité, 209
Références de publication 2234° de Couverture : A ceux, aujourd'hui nombreux, qui ne voient dans la psychanalyse que la forme moderne de l'effort pour « normaliser » toute expression déviante, ce livre apporte une double réponse. D'une part, il existe une « sur-adaptation » à la réalité dont seule l'expérience analytique révèle la misère psychique sous-jacente. D'autre part, les « déviations » les plus aberrantes témoignent, quand on parvient à en reconstruire le scénario inconscient, d'une créativité remarquable.
S'il est rare d'entendre des psychanalystes plaider pour une certaine anormalité, c'est qu'il est rare aussi d'en rencontrer qui consentent à mettre en question, au-delà même de leur savoir et de leur méthode, leur identité d'analyste. Or c'est aux « cas » qui ébranlent celle-ci que s'intéresse plus particulièrement Joyce McDougall : les patients qui, pour être différents du « bon névrosé classique », sont trop rapidement étiquetés comme caractériels, pervers, narcissiques, psychosomatiques. En fait, pour peu qu'on sache aller au-devant de leur souffrance, ils portent l'analyste aux limites de l'analysable, du représentable, du narrable.
C'est sur ce terrain, où il faut sans cesse inventer pour comprendre, que nous conduit l'auteur, avec une exceptionnelle liberté de pensée et de style.
Joyce McDougall, d'origine anglaise, exerce depuis vingt ans la psychanalyse à Paris.Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 101039 AUTR Livre Etagères de la Maison de la psychanalyse Autres auteurs (AUTR) Exclu du prêt Quelle petite phrase bouleversante au coeur d'un être? / Max Dorra
Titre : Quelle petite phrase bouleversante au coeur d'un être? : Proust, Freud, Spinoza Type de document : texte imprimé Auteurs : Max Dorra, Auteur Editeur : Gallimard Année de publication : 2005 Collection : NRF Sous-collection : Connaissance de l'inconscient Importance : 298 pages ISBN/ISSN/EAN : 978-2-07-077480-7 Langues : Français (fre) Sommaire : Prélude
I. PROUST. SEPT NOTES DANS LE TEMPS
1. Le petit Marcel entre sonate et septuor, 23
2. La musique, métaphore vivante, 45
3. La science de la relation entre les êtres, 55
Intermezzo : Petite phrase de Proust, galop de Freud, 65
Il. FREUD. LE GALOP DES RÊVES
1. L’Interprétation des rêves : une cavalcade, 73
2. La musique du cerveau, 87
3. Histoire véritable de la philosophie, 101
Intermezzo : L’intuition catégoriale du déprimé, le transcendantal de Kant, Einstein et Spinoza, 115
III. SPINOZA. VIOLON SOLO
1. Baruch, ou l'histoire d'une guérison, 127
2. Manuscrit trouvé dans la cervelle d’un spinozien, 135
3. La force d’exister dépend de la tonalité du moi, 155
lntermezzo : Mai 68. Des spinoziens font reculer la plus grande puissance du monde, 175
IV. PROUST, FREUD, SPINOZA.
LA LANGUE DE L’ABSOLU, UNE FUGUE
1. Petite phrase de Proust, molécules de Freud, joie de Spinoza, 183
2. L’hérétique et les langues étrangères, 205
3. Comment rendre l’autre aphasique en le déprimant. Le surnous des groupes, 213
FINALE : UNE PETITE PHRASE
ENTRE MÉMOIRE ET IMAGINAIRE.
MUSIQUE ET CERVEAU
1. Affect et mémoire, 237
2. Musique et philosophie. Corps et esprit, 247
3. Imaginaire et hérésie. Une écriture à l’écoute du monde, 2694° de Couverture : Rien n'est plus étonnant qu'un changement d’humeur. Rien de plus important. Même si cela peut sembler excessif, je le maintiens.
Je roulais un jour de tristes pensées. ayant perdu toute confiance en moi, en mes capacités intellectuelles, éperdument en quête d’un remède à mon anxiété. J'avais frappé à toutes les portes et la seule par où je pouvais entrer, que j'aurais cherchée en vain pendant cent ans, je m’y heurtai sans le savoir et comme par miracle elle s’ouvrit. Alors, d'un coup, revint mon appétit de vivre, s’évanouirent mes doutes sur moi-même, mon inquiétude quant à l’avenir. Tout était de nouveau possible.
Ces mots ont été utilisés par Proust, Freud, Spinoza pour décrire ce qui avait été la plus grande surprise de leur vie, la plus exaltante. Sans doute l'événement fondateur de leur oeuvre. La sortie d‘un montage qui les incarcérait.
Dans À la recherche du temps perdu, L’lnterprétation des rêves, |'Éthique, ils ont inscrit la trace de cet instant décisif. Cet instant de joie, de liberté qu'ils ont tenté d’analyser pour être capables de le revivre. D’en retrouver la musique. Une fugue.
Des résistants évadés, c’est ce qu’il leur avait fallu être. Pour retrouver leur parole, pouvoir inventer leur vie, Marcel, Sigmund, Baruch ont dû détonner, refuser de chanter dans le chœur des mondains du Faubourg Saint-Germain, des médecins de Vienne, des rabbins d’Amsterdam. Comme certains aphasiques qui ne reconquièrent la capacité de manier les mots qu’en les liant à une mélodie nouvelle. Et la musique, ici, n’est pas qu’une métaphore.
Proust, Freud. Spinoza, la musique. le cerveau. Cette énumération apparemment hétéroclite a pourtant un sens. C’est le sens de ce livre.
M. D.Quelle petite phrase bouleversante au coeur d'un être? : Proust, Freud, Spinoza [texte imprimé] / Max Dorra, Auteur . - Gallimard, 2005 . - 298 pages. - (NRF. Connaissance de l'inconscient) .
ISBN : 978-2-07-077480-7
Langues : Français (fre)
Sommaire : Prélude
I. PROUST. SEPT NOTES DANS LE TEMPS
1. Le petit Marcel entre sonate et septuor, 23
2. La musique, métaphore vivante, 45
3. La science de la relation entre les êtres, 55
Intermezzo : Petite phrase de Proust, galop de Freud, 65
Il. FREUD. LE GALOP DES RÊVES
1. L’Interprétation des rêves : une cavalcade, 73
2. La musique du cerveau, 87
3. Histoire véritable de la philosophie, 101
Intermezzo : L’intuition catégoriale du déprimé, le transcendantal de Kant, Einstein et Spinoza, 115
III. SPINOZA. VIOLON SOLO
1. Baruch, ou l'histoire d'une guérison, 127
2. Manuscrit trouvé dans la cervelle d’un spinozien, 135
3. La force d’exister dépend de la tonalité du moi, 155
lntermezzo : Mai 68. Des spinoziens font reculer la plus grande puissance du monde, 175
IV. PROUST, FREUD, SPINOZA.
LA LANGUE DE L’ABSOLU, UNE FUGUE
1. Petite phrase de Proust, molécules de Freud, joie de Spinoza, 183
2. L’hérétique et les langues étrangères, 205
3. Comment rendre l’autre aphasique en le déprimant. Le surnous des groupes, 213
FINALE : UNE PETITE PHRASE
ENTRE MÉMOIRE ET IMAGINAIRE.
MUSIQUE ET CERVEAU
1. Affect et mémoire, 237
2. Musique et philosophie. Corps et esprit, 247
3. Imaginaire et hérésie. Une écriture à l’écoute du monde, 2694° de Couverture : Rien n'est plus étonnant qu'un changement d’humeur. Rien de plus important. Même si cela peut sembler excessif, je le maintiens.
Je roulais un jour de tristes pensées. ayant perdu toute confiance en moi, en mes capacités intellectuelles, éperdument en quête d’un remède à mon anxiété. J'avais frappé à toutes les portes et la seule par où je pouvais entrer, que j'aurais cherchée en vain pendant cent ans, je m’y heurtai sans le savoir et comme par miracle elle s’ouvrit. Alors, d'un coup, revint mon appétit de vivre, s’évanouirent mes doutes sur moi-même, mon inquiétude quant à l’avenir. Tout était de nouveau possible.
Ces mots ont été utilisés par Proust, Freud, Spinoza pour décrire ce qui avait été la plus grande surprise de leur vie, la plus exaltante. Sans doute l'événement fondateur de leur oeuvre. La sortie d‘un montage qui les incarcérait.
Dans À la recherche du temps perdu, L’lnterprétation des rêves, |'Éthique, ils ont inscrit la trace de cet instant décisif. Cet instant de joie, de liberté qu'ils ont tenté d’analyser pour être capables de le revivre. D’en retrouver la musique. Une fugue.
Des résistants évadés, c’est ce qu’il leur avait fallu être. Pour retrouver leur parole, pouvoir inventer leur vie, Marcel, Sigmund, Baruch ont dû détonner, refuser de chanter dans le chœur des mondains du Faubourg Saint-Germain, des médecins de Vienne, des rabbins d’Amsterdam. Comme certains aphasiques qui ne reconquièrent la capacité de manier les mots qu’en les liant à une mélodie nouvelle. Et la musique, ici, n’est pas qu’une métaphore.
Proust, Freud. Spinoza, la musique. le cerveau. Cette énumération apparemment hétéroclite a pourtant un sens. C’est le sens de ce livre.
M. D.Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 100559 AUTR Livre Etagères de la Maison de la psychanalyse Autres auteurs (AUTR) Exclu du prêt Les séparations imparfaites / Michel Gribinski
Titre : Les séparations imparfaites Type de document : texte imprimé Auteurs : Michel Gribinski, Auteur Editeur : Gallimard Année de publication : 2002 Collection : NRF Sous-collection : Connaissance de l'inconscient Importance : 170 pages ISBN/ISSN/EAN : 207076561 Langues : Français (fre) Sommaire : Avant-propos, 7
I. Les mots s’en vont, 11
II. Winnicott l’indépendant, 25
III. À bras-le-corps, 47
IV. La pratique mal divorcée de sa théorie, 65
V. La conscience hypothétique, 83
VI. Choix de la résistance, 115
VII. Dehors, à côté, et fin, 1414° de Couverture : La personne aimée qui s’en va ou que l’on quitte, un ami qui s’éloigne, le roman que l’on termine à regret : en écho aux séparations ordinaires de la vie, on envisage ici les séparations intérieures
que la cure analytique du patient et du psychanalyste. Ils doivent se séparer de ce à quoi ils tiennent et qui les tient : le patient – qui est plus attaché à ses liens qu’à lui-même – pour ne pas couler, comme le capitaine Achab, avec ce qui le détruit ; le psychanalyste, qui dépend de ses systèmes familiers de pensée et doit rompre avec eux pour inventer du nouveau, des mots vivants, de la vie.
C’est ainsi, en se séparant d’eux-mêmes, que tous deux se rencontreront et que plus tard ils pourront se séparer l’un de l’autre, cette fois.
Dans ces pages, l’auteur, psychanalyste, essaie de voir ce qui se passe en lui dans le temps des séances, et par là même d’en rendre sensible l’étrangeté jamais apprivoisée. Les situations cliniques sont toujours présentes, et elles mettent en évidence une clinique de l’analyste que l’on n’a guère l’habitude d’évoquer et qui est infiniment plus complexe et riche que le classique « contre-transfert », si souvent réducteur.
Pas plus que celles du monde extérieur, les séparations intérieures ne sont parfaites. Heureusement, pense l’auteur qui les déteste.
Michel Gribinski dirige la revue penser/rêver au Mercure de France.Les séparations imparfaites [texte imprimé] / Michel Gribinski, Auteur . - Gallimard, 2002 . - 170 pages. - (NRF. Connaissance de l'inconscient) .
ISSN : 207076561
Langues : Français (fre)
Sommaire : Avant-propos, 7
I. Les mots s’en vont, 11
II. Winnicott l’indépendant, 25
III. À bras-le-corps, 47
IV. La pratique mal divorcée de sa théorie, 65
V. La conscience hypothétique, 83
VI. Choix de la résistance, 115
VII. Dehors, à côté, et fin, 1414° de Couverture : La personne aimée qui s’en va ou que l’on quitte, un ami qui s’éloigne, le roman que l’on termine à regret : en écho aux séparations ordinaires de la vie, on envisage ici les séparations intérieures
que la cure analytique du patient et du psychanalyste. Ils doivent se séparer de ce à quoi ils tiennent et qui les tient : le patient – qui est plus attaché à ses liens qu’à lui-même – pour ne pas couler, comme le capitaine Achab, avec ce qui le détruit ; le psychanalyste, qui dépend de ses systèmes familiers de pensée et doit rompre avec eux pour inventer du nouveau, des mots vivants, de la vie.
C’est ainsi, en se séparant d’eux-mêmes, que tous deux se rencontreront et que plus tard ils pourront se séparer l’un de l’autre, cette fois.
Dans ces pages, l’auteur, psychanalyste, essaie de voir ce qui se passe en lui dans le temps des séances, et par là même d’en rendre sensible l’étrangeté jamais apprivoisée. Les situations cliniques sont toujours présentes, et elles mettent en évidence une clinique de l’analyste que l’on n’a guère l’habitude d’évoquer et qui est infiniment plus complexe et riche que le classique « contre-transfert », si souvent réducteur.
Pas plus que celles du monde extérieur, les séparations intérieures ne sont parfaites. Heureusement, pense l’auteur qui les déteste.
Michel Gribinski dirige la revue penser/rêver au Mercure de France.Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 101400 AUTR Livre Etagères de la Maison de la psychanalyse Autres auteurs (AUTR) Exclu du prêt