[n° ou bulletin]
Titre : |
032 - Février 1996 - Vous ne dites rien |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Jacques-Alain Miller, Auteur ; Serge Cottet, Auteur ; Jean-Robert Rabanel, Auteur ; Colette Soler, Auteur ; Pierre Malengreau, Auteur ; Marie-Annick Gobert, Auteur ; Louis Kossman, Auteur ; Hervé Hubert, Auteur ; Carole Dewanbrechies, Auteur ; Sol Aparicio, Auteur ; Rose-Paule Vinciguerra, Auteur ; Pierre Naveau, Auteur ; Pierre-Gilles Guéguen, Auteur ; Dominique Miller, Auteur ; Francesca Biagi-Chai, Auteur ; Antonio Di Ciaccia, Auteur ; Marie-Hélène Brousse, Auteur ; Jean-Jacques Gorog, Auteur ; Pierre Bruno, Auteur ; Michaël Molnar, Auteur ; Rodolphe-Albert Gerber, Auteur ; Laure Naveau, Auteur ; Claude Quenardel, Auteur ; Gilles Chatenay, Auteur ; Russell Grigg, Auteur ; Béatrice Khiara, Auteur ; Dominique Laurent, Auteur ; Aline Tauzin, Auteur ; Michaël Turnheim, Auteur ; Henri (de) Régnier, Auteur ; Geneviève Morel, Auteur ; Jean De Munck, Auteur ; Yves Depelsenaire, Auteur ; Albert Nguyen, Auteur ; Elisabeth Doisneau, Auteur ; Ginette Michaux, Auteur ; Christian Vereecken, Auteur ; Nathalie Charraud, Auteur ; Alain Pandolfo, Auteur ; Herbert Wachsberger, Auteur ; Nicole Gabriel, Auteur ; Vincent Chai, Auteur ; Alexandre Stevens, Auteur ; Jean-Daniel Matet, Auteur ; Anne Dunand, Auteur ; Franz Kaltenbeck, Auteur |
Année de publication : |
1996 |
Importance : |
210 pages |
Langues : |
Français (fre) |
Sommaire : |
ÉDITORIAL
Franz Kaltenbeck, L’interprétation mise en cause, 3
L’ORIENTATION LACANIENNE
Jacques-Alain Miller, L’interprétation à l’envers, 9
GILLES DELEUZE (1925-1995)
Serge Cottet, Les machines psychanalytiques de Gilles Deleuze, 15
PARCOURS
Jean-Robert Rabanel, Mais où est donc passée l’interprétation ?, 21
DU SILENCE
Colette Soler, Silences, 26
Pierre Malengreau, Les silences du psychanalyste, 31
L’INTERPRÉTATION DANS LA PSYCHOSE
Marie-Annick Gobert, L’envers de l’interprétation, 35
Louis Kossman, L’«À-part» symbolique chez le psychotique, 40
Hervé Hubert, À propos d’une interprétation transsexuelle, 43
Carole Dewambrechies-La Sagna, La paranoïa et son interprétation, 47
ÉNIGME, ÉQUIVOQUE, MOT D’ESPRIT
Sol Aparicio, Le médium de l’interprétation, 52
Rose-Paule Vinciguerra, Interprétation et équivoque, 56
Pierre Naveau, Une interprétation paradoxale, 60
DÉSIR DE L’ANALYSTE, RÉVÉLATION ET RECTIFICATION
Pierre-Gilles Gueguen, Ce qu’elle ne savait pas : le rien et le signe d’amour, 66
Dominique Miller, Le prix du secret, 70
Francesca Biagi-Chaï, Les conditions de l’interprétation, 74
PLACE ET FONCTION DE L’INTERPRÉTATION DANS LA PASSE
Antonio Di Ciaccia et Marie-Hélène Brousse, Quelques remarques sur l’interprétation aujourd’hui, 79
CONCLUSIONS
Jean-Jacques Gorog, Interprétation délirante et envers de l’interprétation, 87
Pierre Bruno, Ça tire, 90
ÉTUDES FREUDIENNES
Michael Molnar, «Ces réveils de mots» : Freud, Jacques-Pierre et la pièce écossaise, 95
Rodolphe Gerber, August Weisman (1834-1914) : un grand biologiste, 103
LA PASSE
Rapport sur la passe cartel «A» 92-94, 109
Rapport sur la passe cartel «B» 92-94, 115
LA CLINIQUE ET SES DÉBATS
Serge Cottet, Les limites de l’interprétation, 125
Laure Naveau, Du tact au mi-dire, 130
Claude Qnénardel, Subversion d’une interprétation kleinienne, 135
LOGIQUE LACANIENNE
Gilles Chatenay, Réel de l’interprétation, 139
Russell Grigg, Sens et interprétation, 142
Beatriee Khiara, Une référence de Lacan à l’esthétique indienne, 144
LETTRES, ETC.
Dominique Laurent, De l’image au réel, 151
Aline Tauzin, Une rencontre furtive avec la porteuse de mort, 157
Michael Turnheim, Hölderlin et la réponse du pire, 164
Henri de Régnier, Une promenade avec Mallarmé, 167
LE CABINET DE LECTURE
Lire, déchiffrer, interpréter, Geneviève Morel, Jean de Munck, Yves Depelsenaire,
Albert Nguyen, Élisabeth Doisneau, Ginette Michaux, Christian Vereecken, 169
Débat, Nathalie Charraud, 183
Épinglages, Alain Pandolfo, Herbert Wachsberger, Nicole Gabriel, Vincent Chai, 187
Vues et revues, Alexandre Stevens, Jean-Daniel Matet, 191
Rendez-vous rue Huysmans, Anne Dunand, 193
Abstracts, 197
Colloque de l ’ACF : Belgique, Journées du Champ freudien en Espagne |
4° de Couverture : |
Quelle procède par la parole, qu’elle fasse signe ou qu’elle se donne à entendre à travers le silence, l’interprétation analytique combat le symptôme en pointant la cause du désir. Sa trajectoire suit sa raison : aider l’analysant à se retrouver dans les chicanes de son inconscient. Acte décisif. Il oriente le sujet et comporte des risques — ne serait-ce que le danger d’être inefficace. Voilà pourquoi il est sain de mettre en question cette énonciation du psychanalyste, de la repenser, voire de la remplacer s’il le faut.
Est-ce encore le sens caché d’une souffrance opaque qui la sollicite ? Peut-elle toujours se baser sur le déchiffrage de la métaphore du symptôme ? Redire au patient le message qu’il a déjà reçu de son inconscient ne suffit pas à le guérir. Les psychanalystes ont appris cette leçon amère quand leur époque héroïque était déjà révolue. Une force obscure attachait leurs patients à leur mal. Freud la nomma « automatisme de répétition » ou « pulsion de mort ». Aussi a-t-il pris acte d’une limite réelle de l’interprétation, lui qui pourtant maniait cet art avec une audace inouïe.
Voulant fonder l’analyse dans la parole et dans le langage, Jacques Lacan dut d’abord réfuter les techniques imaginaires où tout valait comme interprétation. Il a resserré ce concept. Son élaboration culmine dans une nouvelle doctrine : l’interprétation se sert aussi bien du réel de la langue — c’est l’équivoque — que du réel de la logique sous les espèces du paradoxe.
Et pourtant, les psychanalystes ne sauraient se reposer sur cet effort de la pensée. C’est ce que montre ce numéro. On y tient compte de l’œuvre ultime de Lacan dont les recherches aboutissent à une matérialité inédite de l’inconscient. Le sens y fusionne avec la jouissance. Fournir du sens nourrirait donc le symptôme au lieu de le vider. D’où les interrogations : quelle énonciation, quelle mesure de l’analyste a un effet réel sur le « jouis-sens » ? À cette interrogation, on peut ajouter une observation : la civilisation a changé. Le savoir y subvertit la représentation.
Le réveil a donc sonné, d’abord grâce au diagnostic de Serge Cottet qui, au sein d’un cartel de la passe, a constaté « le déclin de l’interprétation » dans la pratique actuelle. Jacques-Alain Miller n’est pas resté en arrière en déclarant la mort de l’interprétation pour la remplacer par son envers, la coupure. Une vingtaine d’autres analystes exposent néanmoins ici les interprétations qu’ils ont dispensées dans des cas de névroses et de psychoses.
Les bases d’un débat urgent sont donc jetées.
On trouve en plus dans ce numéro : des études freudiennes, un travail sur l’amour courtois dans une société arabe, ainsi que des textes sur Hölderlin, Maupassant et Mallarmé.
Franz Kaltenbeck |
[n° ou bulletin]
032 - Février 1996 - Vous ne dites rien [texte imprimé] / Jacques-Alain Miller, Auteur ; Serge Cottet, Auteur ; Jean-Robert Rabanel, Auteur ; Colette Soler, Auteur ; Pierre Malengreau, Auteur ; Marie-Annick Gobert, Auteur ; Louis Kossman, Auteur ; Hervé Hubert, Auteur ; Carole Dewanbrechies, Auteur ; Sol Aparicio, Auteur ; Rose-Paule Vinciguerra, Auteur ; Pierre Naveau, Auteur ; Pierre-Gilles Guéguen, Auteur ; Dominique Miller, Auteur ; Francesca Biagi-Chai, Auteur ; Antonio Di Ciaccia, Auteur ; Marie-Hélène Brousse, Auteur ; Jean-Jacques Gorog, Auteur ; Pierre Bruno, Auteur ; Michaël Molnar, Auteur ; Rodolphe-Albert Gerber, Auteur ; Laure Naveau, Auteur ; Claude Quenardel, Auteur ; Gilles Chatenay, Auteur ; Russell Grigg, Auteur ; Béatrice Khiara, Auteur ; Dominique Laurent, Auteur ; Aline Tauzin, Auteur ; Michaël Turnheim, Auteur ; Henri (de) Régnier, Auteur ; Geneviève Morel, Auteur ; Jean De Munck, Auteur ; Yves Depelsenaire, Auteur ; Albert Nguyen, Auteur ; Elisabeth Doisneau, Auteur ; Ginette Michaux, Auteur ; Christian Vereecken, Auteur ; Nathalie Charraud, Auteur ; Alain Pandolfo, Auteur ; Herbert Wachsberger, Auteur ; Nicole Gabriel, Auteur ; Vincent Chai, Auteur ; Alexandre Stevens, Auteur ; Jean-Daniel Matet, Auteur ; Anne Dunand, Auteur ; Franz Kaltenbeck, Auteur . - 1996 . - 210 pages. Langues : Français ( fre)
Sommaire : |
ÉDITORIAL
Franz Kaltenbeck, L’interprétation mise en cause, 3
L’ORIENTATION LACANIENNE
Jacques-Alain Miller, L’interprétation à l’envers, 9
GILLES DELEUZE (1925-1995)
Serge Cottet, Les machines psychanalytiques de Gilles Deleuze, 15
PARCOURS
Jean-Robert Rabanel, Mais où est donc passée l’interprétation ?, 21
DU SILENCE
Colette Soler, Silences, 26
Pierre Malengreau, Les silences du psychanalyste, 31
L’INTERPRÉTATION DANS LA PSYCHOSE
Marie-Annick Gobert, L’envers de l’interprétation, 35
Louis Kossman, L’«À-part» symbolique chez le psychotique, 40
Hervé Hubert, À propos d’une interprétation transsexuelle, 43
Carole Dewambrechies-La Sagna, La paranoïa et son interprétation, 47
ÉNIGME, ÉQUIVOQUE, MOT D’ESPRIT
Sol Aparicio, Le médium de l’interprétation, 52
Rose-Paule Vinciguerra, Interprétation et équivoque, 56
Pierre Naveau, Une interprétation paradoxale, 60
DÉSIR DE L’ANALYSTE, RÉVÉLATION ET RECTIFICATION
Pierre-Gilles Gueguen, Ce qu’elle ne savait pas : le rien et le signe d’amour, 66
Dominique Miller, Le prix du secret, 70
Francesca Biagi-Chaï, Les conditions de l’interprétation, 74
PLACE ET FONCTION DE L’INTERPRÉTATION DANS LA PASSE
Antonio Di Ciaccia et Marie-Hélène Brousse, Quelques remarques sur l’interprétation aujourd’hui, 79
CONCLUSIONS
Jean-Jacques Gorog, Interprétation délirante et envers de l’interprétation, 87
Pierre Bruno, Ça tire, 90
ÉTUDES FREUDIENNES
Michael Molnar, «Ces réveils de mots» : Freud, Jacques-Pierre et la pièce écossaise, 95
Rodolphe Gerber, August Weisman (1834-1914) : un grand biologiste, 103
LA PASSE
Rapport sur la passe cartel «A» 92-94, 109
Rapport sur la passe cartel «B» 92-94, 115
LA CLINIQUE ET SES DÉBATS
Serge Cottet, Les limites de l’interprétation, 125
Laure Naveau, Du tact au mi-dire, 130
Claude Qnénardel, Subversion d’une interprétation kleinienne, 135
LOGIQUE LACANIENNE
Gilles Chatenay, Réel de l’interprétation, 139
Russell Grigg, Sens et interprétation, 142
Beatriee Khiara, Une référence de Lacan à l’esthétique indienne, 144
LETTRES, ETC.
Dominique Laurent, De l’image au réel, 151
Aline Tauzin, Une rencontre furtive avec la porteuse de mort, 157
Michael Turnheim, Hölderlin et la réponse du pire, 164
Henri de Régnier, Une promenade avec Mallarmé, 167
LE CABINET DE LECTURE
Lire, déchiffrer, interpréter, Geneviève Morel, Jean de Munck, Yves Depelsenaire,
Albert Nguyen, Élisabeth Doisneau, Ginette Michaux, Christian Vereecken, 169
Débat, Nathalie Charraud, 183
Épinglages, Alain Pandolfo, Herbert Wachsberger, Nicole Gabriel, Vincent Chai, 187
Vues et revues, Alexandre Stevens, Jean-Daniel Matet, 191
Rendez-vous rue Huysmans, Anne Dunand, 193
Abstracts, 197
Colloque de l ’ACF : Belgique, Journées du Champ freudien en Espagne |
4° de Couverture : |
Quelle procède par la parole, qu’elle fasse signe ou qu’elle se donne à entendre à travers le silence, l’interprétation analytique combat le symptôme en pointant la cause du désir. Sa trajectoire suit sa raison : aider l’analysant à se retrouver dans les chicanes de son inconscient. Acte décisif. Il oriente le sujet et comporte des risques — ne serait-ce que le danger d’être inefficace. Voilà pourquoi il est sain de mettre en question cette énonciation du psychanalyste, de la repenser, voire de la remplacer s’il le faut.
Est-ce encore le sens caché d’une souffrance opaque qui la sollicite ? Peut-elle toujours se baser sur le déchiffrage de la métaphore du symptôme ? Redire au patient le message qu’il a déjà reçu de son inconscient ne suffit pas à le guérir. Les psychanalystes ont appris cette leçon amère quand leur époque héroïque était déjà révolue. Une force obscure attachait leurs patients à leur mal. Freud la nomma « automatisme de répétition » ou « pulsion de mort ». Aussi a-t-il pris acte d’une limite réelle de l’interprétation, lui qui pourtant maniait cet art avec une audace inouïe.
Voulant fonder l’analyse dans la parole et dans le langage, Jacques Lacan dut d’abord réfuter les techniques imaginaires où tout valait comme interprétation. Il a resserré ce concept. Son élaboration culmine dans une nouvelle doctrine : l’interprétation se sert aussi bien du réel de la langue — c’est l’équivoque — que du réel de la logique sous les espèces du paradoxe.
Et pourtant, les psychanalystes ne sauraient se reposer sur cet effort de la pensée. C’est ce que montre ce numéro. On y tient compte de l’œuvre ultime de Lacan dont les recherches aboutissent à une matérialité inédite de l’inconscient. Le sens y fusionne avec la jouissance. Fournir du sens nourrirait donc le symptôme au lieu de le vider. D’où les interrogations : quelle énonciation, quelle mesure de l’analyste a un effet réel sur le « jouis-sens » ? À cette interrogation, on peut ajouter une observation : la civilisation a changé. Le savoir y subvertit la représentation.
Le réveil a donc sonné, d’abord grâce au diagnostic de Serge Cottet qui, au sein d’un cartel de la passe, a constaté « le déclin de l’interprétation » dans la pratique actuelle. Jacques-Alain Miller n’est pas resté en arrière en déclarant la mort de l’interprétation pour la remplacer par son envers, la coupure. Une vingtaine d’autres analystes exposent néanmoins ici les interprétations qu’ils ont dispensées dans des cas de névroses et de psychoses.
Les bases d’un débat urgent sont donc jetées.
On trouve en plus dans ce numéro : des études freudiennes, un travail sur l’amour courtois dans une société arabe, ainsi que des textes sur Hölderlin, Maupassant et Mallarmé.
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