Titre : |
Rêver sous le IIIe Reich |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Charlotte Beradt, Auteur |
Editeur : |
Editions Payot et Rivages |
Année de publication : |
2002 |
Collection : |
Critique de la Politique |
Importance : |
208 pages |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-228-89525-5 |
Langues : |
Français (fre) Langues originales : Allemand (ger) |
Sommaire : |
PRÉFACE. Les fables politiques de Charlotte Beradt, par Martine Leibovici, 7
CHAPITRE PREMIER. Rêver SOUS le Troisième Reich. Genèse du livre, 35
CHAPITRE II. La transformation des personnes privées, ou « la vie sans les murs », 49
CHAPITRE III. Histoires d'atrocités bureaucratiques, ou « Je n'ai plus de joie à rien », 61
CHAPITRE IV. La vie quotidienne la nuit, ou « Pour que je ne puisse pas me comprendre », 67
CHAPITRE V. Le non-héros, ou « Pas un mot », 77
CHAPITRE VI. Le chœur, ou « On n'y peut rien », 85
CHAPITRE VII. Des doctrines qui deviennent autonomes, ou « Les bruns au royaume des blonds, 95
CHAPITRE VIII. Des personnes qui agissent, ou « D suffit de vouloir », 107
CHAPITRE IX. Désirs cachés, ou « Terminus : Heil », 119
CHAPITRE X. Désirs avoués, ou « Celui-ci, nous voulons l'avoir », 129
CHAPITRE XI. Rêves de Juifs, ou « Si nécessaire, je cède la place au papier », 137
NOTA BENE, 151
POSTFACE, par Reinhart Koselleck, 153
POSTFACE, par François Gantheret, 169
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4° de Couverture : |
Selon Walter Benjamin, rendre compte d’une époque, c’est aussi rendre compte de ses rêves. Charlotte Beradt (1901-1986), opposante de la première heure au régime hitlérien, conçut dans une volonté de résistance une étrange entreprise, comme si elle avait voulu appliquer le principe benjaminien.
De 1933 à 1939, elle décida de recueillir les rêves de femmes et d’hommes ordinaires afin de mesurer combien le nouveau régime « malmenait les âmes ». Convaincue de ce que ce matériel serait riche d’enseignements sur les affects et les motifs des êtres qui subissent l’insertion dans le mécanisme totalitaire, elle rassemble trois cents rêves. Ce n’est qu’en 1966, longtemps après son propre exil, qu’elle décida de tirer une œuvre de cette curieuse expérience.
Trois caractères font de ce livre un ouvrage exceptionnel :
• Comme l’écrivit Bruno Bettelheim, lire ce recueil de rêves est bouleversant quand on s’aperçoit combien efficacement le IIIe Reich « assassina » le sommeil « en détruisant notre capacité de restaurer notre force émotionnelle grâce aux rêves ». À lire Charlotte Beradt, on comprend jusqu’où s’étend l’emprise de la domination totale, à savoir, jusqu’à la vie onirique même.
• À travers les rêves s’effectue une présentation inédite de la servitude volontaire en régime totalitaire, prise dans toute sa complexité, avec ses oscillations, ses retournements éventuels, sa dynamique imprévisible.
• Enfin, le livre de Charlotte Beradt a valeur d’instrument de connaissance, car de façon surprenante ceux qui ont rêvé sous la dictature ont souvent pressenti les développements du régime totalitaire et anticipé sur les analyses les plus élaborées qui en ont été proposées.
Une préface de Martine Leibovici, philosophe, retrace la genèse de l’ouvrage et en explore les dimensions théoriques. Une postface de François Gantheret, psychanalyste, montre, en s’aidant de Freud et de Ferenczi, comment ce matériel traumatique est précieux pour une approche analytique de la domination totale. |
Rêver sous le IIIe Reich [texte imprimé] / Charlotte Beradt, Auteur . - Editions Payot et Rivages, 2002 . - 208 pages. - ( Critique de la Politique) . ISBN : 978-2-228-89525-5 Langues : Français ( fre) Langues originales : Allemand ( ger)
Sommaire : |
PRÉFACE. Les fables politiques de Charlotte Beradt, par Martine Leibovici, 7
CHAPITRE PREMIER. Rêver SOUS le Troisième Reich. Genèse du livre, 35
CHAPITRE II. La transformation des personnes privées, ou « la vie sans les murs », 49
CHAPITRE III. Histoires d'atrocités bureaucratiques, ou « Je n'ai plus de joie à rien », 61
CHAPITRE IV. La vie quotidienne la nuit, ou « Pour que je ne puisse pas me comprendre », 67
CHAPITRE V. Le non-héros, ou « Pas un mot », 77
CHAPITRE VI. Le chœur, ou « On n'y peut rien », 85
CHAPITRE VII. Des doctrines qui deviennent autonomes, ou « Les bruns au royaume des blonds, 95
CHAPITRE VIII. Des personnes qui agissent, ou « D suffit de vouloir », 107
CHAPITRE IX. Désirs cachés, ou « Terminus : Heil », 119
CHAPITRE X. Désirs avoués, ou « Celui-ci, nous voulons l'avoir », 129
CHAPITRE XI. Rêves de Juifs, ou « Si nécessaire, je cède la place au papier », 137
NOTA BENE, 151
POSTFACE, par Reinhart Koselleck, 153
POSTFACE, par François Gantheret, 169
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4° de Couverture : |
Selon Walter Benjamin, rendre compte d’une époque, c’est aussi rendre compte de ses rêves. Charlotte Beradt (1901-1986), opposante de la première heure au régime hitlérien, conçut dans une volonté de résistance une étrange entreprise, comme si elle avait voulu appliquer le principe benjaminien.
De 1933 à 1939, elle décida de recueillir les rêves de femmes et d’hommes ordinaires afin de mesurer combien le nouveau régime « malmenait les âmes ». Convaincue de ce que ce matériel serait riche d’enseignements sur les affects et les motifs des êtres qui subissent l’insertion dans le mécanisme totalitaire, elle rassemble trois cents rêves. Ce n’est qu’en 1966, longtemps après son propre exil, qu’elle décida de tirer une œuvre de cette curieuse expérience.
Trois caractères font de ce livre un ouvrage exceptionnel :
• Comme l’écrivit Bruno Bettelheim, lire ce recueil de rêves est bouleversant quand on s’aperçoit combien efficacement le IIIe Reich « assassina » le sommeil « en détruisant notre capacité de restaurer notre force émotionnelle grâce aux rêves ». À lire Charlotte Beradt, on comprend jusqu’où s’étend l’emprise de la domination totale, à savoir, jusqu’à la vie onirique même.
• À travers les rêves s’effectue une présentation inédite de la servitude volontaire en régime totalitaire, prise dans toute sa complexité, avec ses oscillations, ses retournements éventuels, sa dynamique imprévisible.
• Enfin, le livre de Charlotte Beradt a valeur d’instrument de connaissance, car de façon surprenante ceux qui ont rêvé sous la dictature ont souvent pressenti les développements du régime totalitaire et anticipé sur les analyses les plus élaborées qui en ont été proposées.
Une préface de Martine Leibovici, philosophe, retrace la genèse de l’ouvrage et en explore les dimensions théoriques. Une postface de François Gantheret, psychanalyste, montre, en s’aidant de Freud et de Ferenczi, comment ce matériel traumatique est précieux pour une approche analytique de la domination totale. |
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